/

Le coût de la production laitière en Belgique

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 239 (2018-2019) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 06/03/2019
    • de MORREALE Christie
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    Le groupement des producteurs laitiers, le MIG-EMB, vient de réactualiser, une seconde fois, son étude réalisée en mars 2015 et qui portait sur le coût de la production laitière.

    Cette réactualisation démontre qu’à aucun moment, la production laitière n’a permis aux producteurs laitiers belges de dégager un revenu équitable : il apparaît même que le fossé entre le prix payé aux producteurs et le coût de production s’est creusé davantage. Ainsi, le prix payé n’atteint même plus 70 % du coût de production. Les laiteries annoncent une baisse sensible pour l’année 2019.

    Monsieur le Ministre confirme-t-il ce constat ?

    Le nombre d’exploitations laitières continue-t-il à baisser ?

    Comment entend-il apporter une aide structurelle aux producteurs de lait ?

    Quels mécanismes de régulation souhaite-t-il mettre en place pour limiter les baisses constantes des prix et ainsi, tenter de préserver une agriculture locale wallonne ?
  • Réponse du 14/03/2019
    • de COLLIN René
    En ce qui concerne les questions relatives à l’étude du groupement laitier belge MIG, je renvoie l’honorable membre à la question orale de Monsieur Desquesnes, à laquelle j’ai répondu le 25 février dernier.

    Effectivement, le nombre de fournisseurs laitiers wallons diminue régulièrement, tout comme en Flandre. La taille des exploitations augmente, mais pas suffisamment pour maintenir le niveau de la livraison de lait. La quantité de lait livrée par les producteurs wallons a en effet diminué depuis 2014 (-4,2 %), alors que les producteurs flamands ont augmenté leur production sur la même période (+24,4 %).

    Le cadre européen dans lequel nous évoluons ne nous permet pas de réguler la production au niveau national, a fortiori régional. De telles initiatives relèvent de l’Union européenne.

    De même, toute aide structurelle est sérieusement encadrée par le dispositif européen.

    J’en profite pour lui rappeler que je n’ai pas attendu le rapport du MIG pour encadrer le secteur agricole, et en particulier le secteur laitier. De nombreux outils sont disponibles et présentés sur le portail web agriculture.wallonie.be tels que l’encadrement technique assuré par l’Association wallonne de l’élevage (AWE), les centres régionaux de référence et d’expérimentation, dont certains travaillent sur l’autonomie fourragère et protéique des exploitations - aspect important, voire essentiel pour la rentabilité d’une exploitation, de nombreux projets de recherche touchant à plusieurs aspects liés à l’élevage (alimentation animale, santé animale, qualité du lait, climat, et cetera) qui, in fine, apportent des solutions pour réduire les coûts de production, gagner en crédibilité (ce qui impacte la consommation), et cetera, et enfin, le soutien à la diversification et la transformation à la ferme afin de ramener la valeur ajoutée dans les exploitations.

    De plus, les producteurs laitiers peuvent s’organiser en organisations de producteurs depuis 2013, ce qui renforce leur pouvoir de négociation face aux industries en aval pour fixer le prix de vente de leur produit.

    En Wallonie, malheureusement, peu de producteurs laitiers se sont associés en organisations de producteurs.