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La prévention relative à la fréquentation des centres de bronzage en Wallonie

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 186 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 06/03/2019
    • de VERSMISSEN-SOLLIE Chantal
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative
    On le sait depuis longtemps, les sources artificielles de rayonnement UV, c’est-à-dire les bancs solaires, peuvent être dangereuses pour la santé.

    Récemment, chez nos voisins français, leur Agence Nationale de sécurité sanitaire rappelait que les rayonnements UV artificiels étaient classés cancérogènes pour l’homme par le Centre International de recherche sur le cancer depuis 2009.

    De notre côté, en Belgique, depuis le 1er janvier 2019, est entré en vigueur un arrêté royal renforçant les conditions d’exploitation des centres de bronzage.

    Ils devront, par exemple, être munis d’un appareil qui détermine le type de peau. Si le centre n’en est pas pourvu, il devra, avant d’accepter un client, avoir une attestation du docteur de celui-ci stipulant son type de peau. Les contrôles des centres ont également été renforcés. Les résultats ne sont malheureusement pas encourageants.

    L’AViQ est le service public compétent pour les questions relatives au bien-être et à la santé de tous. Via cette compétence, elle traite la promotion et la prévention en matière de santé.

    Madame la Ministre peut-elle me dire ce que fait l’agence pour prévenir et sensibiliser les utilisateurs de bancs solaires ?

    L’AViQ va-t-elle renforcer sa communication vu l’entrée en vigueur de cet arrêté royal depuis le 1er janvier 2019 ?

    Quel est son avis sur le sujet ?
  • Réponse du 25/03/2019
    • de GREOLI Alda
    Si la législation concernant les conditions d’exploitation des centres de bronzage en Belgique relève du fédéral et est gérée par le SPF économie (sécurité des produits et des services), la Wallonie soutient toutefois les messages de prévention nécessaires à la population tant que les centres de bronzage existeront. Il faut savoir que dans son avis de juin 2017, le Conseil supérieur de la santé préconise une interdiction totale des bancs solaires. Cela contribuerait très concrètement à la diminution du nombre de cancers de la peau, d’autant plus qu’en comparaison avec d’autres pays européens, le banc solaire est très largement utilisé en Belgique. En 2015, 14 % de la population belge a eu recours au banc solaire.

    En Wallonie, l’acteur de promotion de la santé en charge de la prévention du cancer est la Fondation contre le Cancer. Cette fondation œuvre de manière permanente à informer et à sensibiliser le grand public aux dangers que peuvent représenter les centres de bronzage. La Fondation a ainsi créé une « Alliance pour la prévention des cancers de la peau ». En 2015, la Fondation contre le Cancer a également mené une campagne « Turbo Cancer 3000 » spécifiquement axée sur les dangers liés aux bancs solaires. La Fondation édite aussi une brochure d’information intitulée « Le banc solaire sous son vrai jour » qui pointe les idées fausses que l’on se fait du bronzage et du banc solaire.

    Il faut noter qu’un des objectifs du Plan prévention et promotion de la santé que j’ai présenté au Gouvernement wallon en novembre est de limiter l’exposition aux facteurs cancérigènes environnementaux. Le banc solaire en fait partie. Les acteurs de promotion de la santé en Wallonie ont donc comme lignes directrices les recommandations du Conseil supérieur de la santé relatives aux messages de prévention à tenir à propos des bancs solaires.

    La formation des responsables de l’accueil des centres de bronzage relève également des régions. Depuis 2008, en Wallonie, un arrêté fixe les caractéristiques de la formation « Exploitants de bancs solaires » dispensée par l’Institut wallon de formation en alternance et des Indépendants et des petites et moyennes entreprises.