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La formation en alternance

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 164 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 12/03/2019
    • de STOFFELS Edmund
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
    Il faut constater que les entreprises, filières techniques et scientifiques principalement, sont en manque criant de personnel.

    Il faut donc s’attacher à donner envie aux jeunes de s’investir dans les filières Stem (science, technology, engineering and mathematics).

    Cela nécessite entre autres de revoir les méthodes et la promotion de ces enseignements, de mieux informer sur les débouchés, et d’augmenter le nombre d’étudiants poursuivant ces filières dans l’enseignement supérieur dit le mémorandum de l’Union wallonne des entreprises.

    La formation en alternance peine vraiment à décoller, et ce malgré tous les mémorandums que les uns et les autres peuvent nous envoyer.

    Quels sont les aspects en vertu desquels les entreprises tardent à faire suivre leurs propos d’actes concrets ?
  • Réponse du 01/04/2019
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    L’enjeu des compétences est plus que déterminant aujourd’hui. En Wallonie, le FOREm a répertorié plus de 88 métiers en pénurie et critiques, ainsi qu’une longue liste de métiers d’avenir. Fin 2018, 30 000 postes étaient déclarés vacants.

    La formation en alternance peut être une réponse pour bon nombre d’entreprises et beaucoup s’y investissent.

    Toutefois, plusieurs facteurs peuvent interférer dans l’engagement des entreprises dans la formation en alternance.

    Il y a, tout d’abord, la connaissance réelle des entreprises de ce système de formation.

    Ensuite, cet engagement peut varier en fonction des possibilités de formation en alternance, de la capacité d’accueil de l’entreprise, des obligations inhérentes à l’accueil d’un apprenant en formation, de la charge administrative et financière qui en découle, et cetera.

    D’autres facteurs entrent encore en ligne de compte comme le secteur d’activité, la situation géographique de l’entreprise et bien sûr, la conjoncture économique.

    Des mesures existent pour pallier ces freins.

    L’entreprise wallonne qui accueille un jeune en formation en alternance peut bénéficier d’une prime sous certaines conditions. Des coaches sectoriels ont été désignés par secteur d’activité en soutien à l’entreprise formatrice et à la promotion de la formation en alternance auprès de nouvelles entreprises.

    Un nouveau site web de l’alternance sera prochainement disponible pour en assurer la promotion. L’OFFA a été mis en place pour en assurer le pilotage.

    Sous mon impulsion, les liens avec les entreprises ont été renforcés. L’IFAPME a mis en place diverses actions de sensibilisation et d’aides au matching entre l’offre et la demande de places de stage. À titre d’exemples, je cite les actions suivantes : le renforcement de la communication marketing via les réseaux sociaux, un focus vers les grandes entreprises, l’organisation de l’action « Affaires croissantes » et de tables rondes sectorielles, l’organisation de speed jobbing, et cetera.

    Dans le cadre de la mesure « Coup de poing pénurie », une formation en alternance sur mesure, plus flexible, peut être proposée aux entreprises en fonction de leurs besoins en compétences.

    Comme l’honorable membre l’évoque, il importe aussi que les jeunes s’intéressent aux métiers techniques et professionnels ainsi qu’à la formation en alternance. Un état de situation récent réalisé par l’IFAPME a démontré que l’offre de stages pouvait être plus importante que la demande dans certains secteurs ou certaines zones géographiques.