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Le Plan de lutte contre le radicalisme violent

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 38 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 15/03/2019
    • de DAELE Matthieu
    • à BORSUS Willy, Ministre-Président du Gouvernement wallon
    Je suis heureux de constater que la Wallonie a enfin son Plan de lutte contre le radicalisme violent. En effet, cela fait presque un an qu'un protocole avait été signé entre la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Région bruxelloise et plusieurs villes wallonnes et bruxelloises, mais sans la Wallonie.

    Dans quel délai Monsieur le Ministre-Président pense-t-il pouvoir mettre en place les 10 mesures concrètes de ce plan wallon ?

    Comment va-t-il créer des synergies avec les autres entités qui ont signé le protocole l'an passé ?

    Quelle analyse fait-il de la radicalisation en prison ?

    Le plan entend lutter contre la récidive des personnes déjà radicalisées. Or la prison est, sans doute, le principal lieu de radicalisation, pas uniquement dans les récidives.

    Comment entend-il lutter contre le phénomène de radicalisation en prison ?
  • Réponse du 04/04/2019
    • de BORSUS Willy
    Je partage bien évidemment la satisfaction de l’honorable membre relative à la publication du nouveau Plan wallon de lutte contre le radicalisme violent.

    Je prends bonne note et partage son souci relatif à la création de synergies avec les autres entités qui ont signé le protocole de collaboration l’année dernière.

    C’est ainsi que j’ai l’honneur de porter à sa connaissance que, dès le nouveau plan adopté par le Gouvernement wallon, j’ai écrit à mon collègue Ministre-Président de la Fédération Wallonie-Bruxelles afin de lui faire savoir que je souhaitais optimaliser les efforts portés par chacune de nos entités. Aujourd’hui, la Région wallonne est dotée d’un nouvel outil actualisé, lequel constitue indéniablement un atout pour mener une politique cohérente en la matière.

    Si une certaine collaboration existe déjà entre nos administrations respectives - notamment dans le cadre des réunions du Comité stratégique du réseau de prise en charge des extrémismes et des radicalismes violents de la Fédération Wallonie-Bruxelles auxquelles l’administration wallonne est invitée - je suis convaincu qu’il convient de poursuivre les efforts afin d’accentuer celle-ci. Dans ce cadre, j’ai fait savoir à mon collègue que mes équipes se tenaient prêtes à coopérer avec les siennes en vue de dégager des pistes supplémentaires de collaboration.

    La réponse de ce dernier m’est parvenue et je puis annoncer à l’honorable membre que notre demande a été favorablement accueillie. Contact doit être pris très prochainement entre nos équipes respectives afin que ces dernières puissent travailler à dégager les convergences et les synergies nécessaires/possibles.

    Concernant son questionnement relatif au délai nécessaire à l’implémentation des 10 mesures, le travail de concertation avec la responsable radicalisme de la DGO5 a déjà débuté. C’est ainsi que, s’il est encore trop tôt pour parler de délais précis, je peux déjà annoncer que la première action entreprise consiste à désigner s’il échet et réunir les référents radicalisme de chaque DGO, celui de l’OTW, ainsi que le directeur du Centre de crise régional afin de travailler au plus vite à la création de la Commission régionale d’expertise reprise au point 1 du plan. C’est en effet elle qui aura la tâche de déterminer les moyens à mettre en œuvre pour décliner le reste du plan. Une évaluation précise des délais nécessaires à la mise en œuvre de l’ensemble des mesures est conditionnée par la mise en place et le début des travaux de cette commission.

    Enfin, pour ce qui touche à ses questions relatives à la radicalisation et à la récidive en milieu carcéral, il comprendra aisément qu’il ne m’appartient pas de commenter ici des domaines de compétence qui relèvent de la responsabilité d’autres niveaux de pouvoir de notre État fédéral.

    Toutefois, nous souhaitons exploiter au maximum la possibilité qui nous est offerte, de par notre compétence en matière de prévention, de travailler sur la formation professionnelle des personnes détenues. Nous restons en effet convaincus que leur préparer un avenir professionnel positif demeure un rempart potentiel contre la récidive et/ou l’endoctrinement religieux. C’est ainsi que mon collègue PY Jeholet en charge de l’Emploi et de la Formation a prévu le budget le plus élevé consacré au financement des différentes mesures du plan en réservant pas moins de 1,6 million d’euros pour financer ce volet qui s’articulera autour de deux axes, la validation de la compétence des détenus d’une part et le renforcement de l’offre de formation à distance d’autre part.