La situation problématique de la RN50 à Saint-Ghislain

• Session : 2018-2019
• Année : 2019
• N° : 675 (2018-2019) 1

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• Question écrite du 15/03/2019

  • de MOUCHERON Savine
  • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
  Suite à la fermeture du pont du Goulet de la Darse à Hautrage, la RN50 qui traverse l’entité de Saint-Ghislain fait l’actualité.
  
  En effet, l’itinéraire de déviation sur les RN525 et 547 déverse un flot continu de poids lourds dans les rues avoisinantes, rendant la traversée de Baudour et de Tertre très dangereuse.
  
  Un dramatique accident, survenu le 27 février, fut fatal pour un usager faible. La situation des riverains est également devenue très inconfortable.
  
  Sur place, certaines propositions d’itinéraires alternatifs permettant d’éviter la traversée du centre de Tertre ont été formulées, tandis qu’un plan de circulation adapté a été demandé, intégrant des limitations de vitesse et de tonnage sur les voiries communales.
  
  Les initiatives prises à ce jour ne semblent pas s’orienter dans le sens d’un retour à la quiétude puisque les carrefours réglés par la priorité de droite ont été transformés pour rendre le tracé de la déviation prioritaire tandis que le parcours alternatif proposé s’est vu interdire l’accès aux plus de 3,5 t.
  
  Quelles sont les mesures envisagées pour apporter une réelle solution à l’insécurité routière et aux troubles que cette situation génère quant à la tranquillité des riverains ?
  
  D’autre part, sur la RN50, la coordination des limitations de vitesse semble devoir être revue, pour la sécurité de tous.
  Venant de Ghlin, la vitesse est limitée à 90 km/h jusqu’à hauteur de l’habitation n°181, à partir de laquelle elle est limitée à 70 km/h, une limitation inférieure, fixée à 50 km/h, étant imposée aux poids lourds de plus de 3,5 t plus loin encore, au milieu de l’agglomération.
  
  Régulièrement, les trois feux tricolores réglant la circulation le long du tronçon limité à 70 km/h sont ignorés par les chauffeurs routiers, lancés à 90 km/h à l’approche des habitations.
  
  Des mesures sont-elles envisagées pour remédier à cette situation qui semble bien être une anomalie du plan de circulation ?

• Réponse du 04/04/2019

  • de DI ANTONIO Carlo
  La triste expérience de Gênes a donc conduit à réexaminer l’appréciation des incertitudes, même si l’état des ouvrages était connu et que leur remplacement était étudié et programmé.
  
  Cette analyse a mené à la conclusion qu’il était nécessaire de fermer ces 3 ouvrages à tout trafic par principe de précaution.
  
  L’impact de ces fermetures sur la mobilité est bien entendu analysé et plusieurs réunions se sont tenues avec les autorités locales et de police concernées. Les trois cas sont cependant distincts et appellent des réponses différenciées.  
  
  À Hautrage (Saint-Ghislain), un ouvrage provisoire sera prévu sur la N50 afin de rétablir la continuité de l’axe « Route de Wallonie ». Il s’agit en effet d’une voirie du réseau structurant supportant un trafic important, de l’ordre de 9000 véhicules par jour, et servant d’itinéraire de délestage en cas d’incident sur l’autoroute E42-E19, dont le tronçon entre Obourg et Jemappes fait actuellement l’objet d’un important chantier de rénovation. Dans l’attente, des déviations via le réseau régional, des limitations de tonnage et du régime de vitesses sur voiries locales ont été mises en place, en concertation avec les autorités locales et de police. 
  
  Les marchés pour les ouvrages provisoires ont été publiés avec l’objectif d’une installation en été 2019, selon les propositions qui seront reçues. Dans le même délai, les ouvrages actuels seront démolis.