L’empreinte écologique des déchets de panneaux photovoltaïques
- Session : 2018-2019
- Année : 2019
- N° : 186 (2018-2019) 1
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Question écrite du 15/03/2019
- de STOFFELS Edmund
- à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget, des Finances, de l'Energie, du Climat et des Aéroports
Ce projet d’économie circulaire est le résultat d’une recherche de cinq ans, en collaboration avec l’ULB, l’ULiège et la société Comet, dans le cadre du pôle Mecatech et du plan Marshall. Recma affirme : « Nous récoltons environ 200 tonnes de panneaux solaires par an. On doit arriver à 10 000 tonnes annuelles pour créer l’usine. » La société s’attend à une vague dont le sommet est prévu pour 2025.
« Une directive européenne - pas encore appliquée en Wallonie, mais qui, nous l’espérons, le sera bientôt - prévoit l’obligation que 65 % des panneaux photovoltaïques soient collectés quand ils sont en fin de vie et un taux de recyclage de 85 %. La durée de vie d’un panneau est d’environ 20 ans. On est aussi tributaire des différentes vagues d’aides. C’est un peu comme avec le baby-boom ! On s’attend au sommet de la vague pour 2025. Nous voulons être prêts pour ce moment. Nous aurons notre tonnage suffisant en 2025 également. »
On va être inondé de déchets de panneaux photovoltaïques dans quelques années. L’idée, c’est de continuer à valoriser l’énergie solaire comme étant une énergie propre, mais il faut aussi qu’il y ait une plus-value financière, donc nous essayons d’atteindre des matériaux à haute valeur ajoutée pouvant être remis dans le circuit.
Quelle sera la quantité d’énergie à investir pour produire le panneau et le recycler ?
Quelle est l’empreinte énergétique/écologique complète d’un panneau ?
Sur le plan climatique, quel est l’intérêt d’investir dans la production domestique d’électricité comparée aux potentiels en matière d’économie de chaleur et d’électricité dans le secteur résidentiel ?
Réponse du 01/04/2019
- de CRUCKE Jean-Luc
Pour le projet SolarCycle, les résultats vont dans la même direction. Les résultats obtenus sont relativement similaires pour trois voies de traitement (mécanique, thermique et hydrothermale) analysées. Elles génèrent toutes trois globalement des bénéfices environnementaux : les impacts dus aux transports et aux traitements sont contrebalancés par les crédits reçus pour la récupération des matériaux.
En évaluation rapide, voici des chiffres issus du projet quant à l’énergie récupérée par le recyclage de panneaux par tonne de panneaux traités : -65 GJG récupérés par le recyclage des matières premières partiellement transformées qui ne sont alors plus à produire, +35 GJ de consommation énergétique pour le transport et le traitement de recyclage et ce, par rapport à environ 220 GJ estimés pour la partie production des panneaux. Cela fait un rapport recyclage/production de (-65+ 35)/220 = <-15 %. Cela signifie que, du panneau de départ, un peu moins de 15 % au niveau énergétique sont récupérés grâce au recyclage.
En ce qui concerne l’intérêt d’investir dans la production domestique d’électricité, bien sûr, la meilleure énergie est celle que l’on ne consomme pas. Par contre, des besoins nuls en électricité pour une maison équipée d’électroménager et autres n’existent pas. L’idée est donc de produire cette énergie de façon la plus verte possible et l’énergie photovoltaïque est une solution parmi d’autres.