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L’état des réserves d’eau

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 695 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 20/03/2019
    • de COURARD Philippe
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Chaque mois, nous battons des records en termes de hausse des températures. Nous avons connu une année 2018 particulièrement sèche avec plusieurs épisodes caniculaires. De ce fait, une ressource que l’on croyait inépuisable chez nous commence à manquer : l’eau.

    Trois communes connaissent toujours des restrictions au niveau de l’usage de l’eau. Elles se situent en Province de Luxembourg : Nassogne, Rouvroy et Gouvy. À noter que pour Gouvy, les restrictions devraient bientôt être levées.

    On sait qu’aujourd’hui, nos réserves d’eau sont trop basses. Si le niveau des nappes phréatiques remonte, il est toujours inférieur au niveau d’il y a un an. Deux masses d’eau souterraine sont encore particulièrement en souffrance : les craies du Bassin de Mons et les sables du Bruxellien dans le Brabant wallon. Leur niveau est inférieur au niveau de leurs cinq dernières années.

    Des mesures générales de restriction d’utilisation doivent-elles être prises ?

    Pendant des années, les distributeurs nous ont expliqué que les fuites, ce n’était pas grave. Eu égard à la situation des réserves, l’impact des fuites sur le réseau n’est-il pas différent ?

    Enfin, on sait que Vivaqua continue de pomper dans les nappes wallonnes, quelle que soit la situation. Ne doit-on pas revoir la coopération avec les producteurs d’eau de Flandre et de Bruxelles ?
  • Réponse du 17/04/2019
    • de DI ANTONIO Carlo
    Les dernières restrictions ont été levées dans les Communes de Nassogne, Gouvy et Rouvroy.

    En ce qui concerne l’état des ressources en eaux souterraines, la situation est assez contrastée :
    - au sud du sillon Sambre et Meuse, les nappes aquifères sont à un niveau pratiquement normal pour la saison, les pluies du mois de mars ayant permis de recharger ces aquifères de moindre profondeur ;
    - au nord du sillon, certaines nappes aquifères enregistrent le niveau le plus bas depuis une dizaine d’années. Vu la faible recharge hivernale, on entame l’année à un niveau historiquement bas dans cette zone. L’effet des pluies du mois de mars se marque plus tardivement vu la profondeur et la dimension des nappes de cette zone.

    Pour une information plus détaillée, tout citoyen peut consulter le site Internet du réseau piézométrique de la DGO3 (http://piezo.environnement.wallonie.be/).

    Comme c’est le cas depuis l’année dernière, la situation est suivie en permanence par l’administration et les producteurs d’eau. Le centre régional de crise poursuit l’organisation de réunions fréquentes avec l’ensemble des acteurs. Aucune mesure générale de restriction n’est prévue actuellement.

    En tant que principal distributeur, la SWDE a élaboré un plan d’urgence afin d’identifier les zones les plus sensibles en cas de déficit hydrique et les moyens alternatifs disponibles. Les distributeurs d’eau sont d’autant plus réactifs pour la réparation des fuites lors des épisodes de sécheresse, en particulier dans les zones où le manque d’eau est le plus conséquent.

    En ce qui concerne la fourniture d’eau à Bruxelles et en Flandre, et même si celle-ci est en diminution suite à des choix de certains acteurs, un accord de coopération entre régions est à l’étude pour prévoir une juste répartition des ressources, particulièrement lors d’épisodes de pénurie d’eau.

    Pour assurer une gestion coordonnée des aquifères, il faut également limiter autant que possible les captages lorsque des raccordements au réseau sont possibles. C’est l’une des mesures du projet de décret relatif à la protection de la ressource en eau actuellement débattu au Parlement de Wallonie.