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Le prix des fermages

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 248 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 20/03/2019
    • de STOFFELS Edmund
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    En 20 ans, le prix des fermages, autrement dit le montant que le locataire verse annuellement au propriétaire pour l’utilisation de ses terres à des fins agricoles, a augmenté de 72 % pour les terres labourées.

    En 2017, un agriculteur belge payait en moyenne annuellement 309 euros par hectare pour la location de terres labourées et 277 euros par hectare pour les prairies.

    C’est en Flandre que l’augmentation est la plus forte, en Wallonie, la croissance est plus faible.

    Monsieur le Ministre pourrait-il me dire dans quelle mesure ces prix impactent la viabilité des exploitations agricoles ?

    Et notamment de l’agriculture extensive et biologique ?
  • Réponse du 17/04/2019
    • de COLLIN René
    Cette question se réfère à une information, relative à l’évolution des fermages au cours de ces 20 dernières années, publiée en ce début d’année par le SPF Économie.

    La proportion de la superficie agricole utilisée (SAU) en Wallonie, louée à plus d’un an et plus particulièrement concernée par le fermage, est passée de 68 % à 63 % en 20 ans. Dans le même temps, la part de la SAU wallonne, exploitée en propriété qui était de 31 % en 1998, s’est établie à 37 %.

    En valeur courante, le fermage moyen wallon a crû, en 20 ans, de 56,3 % pour une terre labourée et de 55,4 % pour une prairie permanente. En valeur constante, ces accroissements sont nettement plus modérés.

    En effet, l’augmentation réelle se limite sur cette période à 8,5 % et 7,8 % respectivement pour une terre labourée et une prairie permanente. Ceci correspond à une augmentation annuelle moyenne à 0,41 % pour la première et à 0,38 % pour la seconde. À titre de comparaison, l’indice des prix à la consommation a gagné 1,84 % annuellement au cours de la période concernée.

    À partir du réseau comptable de la Direction de l’analyse économique agricole, il est établi que le poids des fermages payés dans le total des charges hors main-d’œuvre non-salariée et consommation de capital fixe (amortissements) non comprise, était d’un peu moins de 8 % en 1998 et de presque 8,2 % en 2017, soit une quasi-stagnation en 20 ans.

    À titre d’information, l’alimentation du bétail représentait environ 27 % du total des charges décrites plus haut en 1998 et près de 30 % de celles-ci en 2017. Le poste agrégé « semences-engrais-phytos » pesait pour 15,7 % des charges en 1998 contre 13,4 % en 2017.