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Les réponses à l’étude interuniversitaire sur la disparition des insectes

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 251 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 26/03/2019
    • de PREVOT Patrick
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    Les insectes disparaissent, et beaucoup trop vite. Près de la moitié des espèces d'insectes essentiels aux écosystèmes sont en train de décliner.

    Pour la première fois, des scientifiques du monde entier ont fait une synthèse de toutes les études qui existent sur le sujet.

    Ayant pris connaissance de cette étude interuniversitaire, comment Monsieur le Ministre compte-t-il s’en saisir ?

    Quelles réponses est-il en mesure de donner à ses auteurs ?
  • Réponse du 19/04/2019
    • de COLLIN René
    Je suis bien conscient de la situation. C’est d’ailleurs dans cette optique que j’ai soutenu l’adoption par le Gouvernement du Programme wallon de réduction des pesticides 2018-2022 qui comporte différentes mesures favorables aux insectes pollinisateurs, parmi lesquelles :
    - la sensibilisation des particuliers aux moyens de lutte alternatifs, l’interdiction du glyphosate à usage privé et le développement de méthodes alternatives ;
    - la réduction de l’impact du traitement d’une parcelle sur les surfaces non-cibles et le développement d’essais démonstratifs de lutte intégrée ;
    - la gestion sans produit phytopharmaceutique des espaces publics d’ici le 1er juin 2019 ;
    - l’encouragement, pour chaque culture, à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques (PPP) présentant un moindre risque pour l’environnement et la réalisation d’études par filière pour réduire le recours aux PPP pour les principales productions wallonnes.

    J’ai en outre initié et soutenu diverses autres mesures qui appuient la préservation des insectes :
    - le fauchage tardif des bords de route : cette mesure concerne le réseau routier de 231 communes (environ 16.000 kilomètres) et plusieurs tronçons gérés par la Région ;
    - le Plan MAYA pour la plantation d'essences « mellifères » dans le but de favoriser le développement des insectes pollinisateurs : 211 communes et les Provinces sont impliquées dans cette opération ;
    - l’adoption d’un cadre d’action prioritaire pour Natura 2000 (2021 à 2027) qui identifie des actions de restauration d’habitats semi-naturels favorables au maintien de populations d’insectes ;
    - les mesures agri-environnementales qui soutiennent le maintien de zones favorables à la biodiversité au sein de l’espace agricole ;
    - à mon initiative, la révision de l’arrêté subventionnant la plantation de haies et vergers afin de le rendre plus attractif ;
    - le soutien de l’agriculture biologique. Il a été montré par exemple que les chauves-souris chassent significativement plus au-dessus des prairies « bio » (biomasse d’insectes nettement plus élevée) ;
    - à l’initiative de mon administration, des mesures d’atténuation ont été intégrées dans le Plan Lumière 4.0, lequel prévoit la réduction de l’éclairage le long de routes traversant des sites Natura 2000 (impact sur les papillons de nuit notamment) ;
    - j’ai également demandé à mon administration d’envisager une révision de la liste des espèces protégées ;
    - enfin, une révision des Listes Rouges de différents groupes d’insectes figure au programme des travaux qui seront menés par mon administration (DEMNA) durant les prochaines années.