Les critiques méthodologiques à l'égard du Schéma de développement territorial (SDT)
- Session : 2018-2019
- Année : 2019
- N° : 725 (2018-2019) 1
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Question écrite du 26/03/2019
- de DENIS Jean-Pierre
- à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
Force est de constater que, ces dernières semaines, les critiques envers la méthodologie utilisée par le Gouvernement pour rédiger le SDT ne cessent de croître. Ces critiques transcendent les clivages politiques et émanent de bourgmestres de tous les partis, mais également des sous-régions puisqu’on les entend d’Estaimpuis à Aubange et de Momignies à Verviers. Au cours des derniers mois, lorsqu’on lui a fait part des critiques émanant de telle ou telle sous-région, il les a toujours balayées d’un revers de la main et plaidé une incompréhension de la part de ceux qui les diffusaient.
Entend-il répondre à l’appel de celles et ceux qui lui demandent de revoir sa méthodologie de définition des pôles ? Dans la négative, quels sont les arguments sur lesquels il s’appuie pour balayer, une fois de plus, ces critiques ?
In fine, cet entêtement ne risque-t-il pas de nuire à la cohérence globale du projet de territoire ?
En effet, le SDT ne pourra être utile que si les communes s’y réfèrent pour implémenter leur politique d’aménagement du territoire, comment pourraient-elles utiliser efficacement et volontairement un document auquel elles n’adhèrent pas ?
Le plus grand risque est là. Non pas qu’un bourgmestre ou un autre critique le SDT, mais bien que l’entêtement du Gouvernement n’engendre une fronde globale contre un projet de territoire. À cet égard, l’exercice serait complètement raté.
Réponse du 18/04/2019
- de DI ANTONIO Carlo
Concernant la méthodologie de choix des pôles, il était nécessaire de définir des critères précis et objectifs et d’établir par la suite la liste des villes qui répondent à ces différents critères. Une telle méthodologie évite en effet des débats sans fin sur le choix des pôles et leur classement.
Il est également prévu dans le document, une évolutivité de la liste des pôles dès le moment où certains critères sont rencontrés. Le SDT ne fige donc pas les choses pour les 30 prochaines années et il laisse la possibilité aux villes de se développer.
Il est tout de même rassurant de constater que les réclamations proviennent des quatre coins de la Wallonie. À peu près tout le monde estime avoir été, soit oublié, soit positionné à un échelon trop bas, preuve que le territoire a été traité de manière homogène.
Toutes les remarques ont été analysées, en ce compris celles sur les pôles. Quand cela est possible et cohérent, le SDT sera adapté. Mais le choix des pôles doit essentiellement se faire sur base de critères objectifs et quantifiables.