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Les politiques menées par la Wallonie en matière d'emploi

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 173 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 27/03/2019
    • de STOFFELS Edmund
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
    L’économiste Geert Noels a dit : « Ce dont nous avons surtout besoin, c’est de « flandriser » la Wallonie, en créant des emplois dans le secteur privé, en améliorant la qualité de l’enseignement et en réduisant l’immixtion des pouvoirs publics dans le privé. »

    Philippe Ledent a dit : « Vu la dimension industrielle historique de la Wallonie, je conseillerais plutôt de s’inspirer de la formation en alternance telle qu’elle est développée en Allemagne par exemple.
    Ce qui importe c’est que la Wallonie trouve son propre modèle. Une région, un pays, ce sont aussi une géographie, une sociologie, une histoire, une culture. »

    S’il est vrai que la Flandre se porte mieux que la Wallonie sur le plan de l’économie, peut-on transposer, tel quel, les politiques flamandes à la Région wallonne ?
  • Réponse du 19/04/2019
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    La Flandre affiche certains indicateurs socio-économiques que la Wallonie pourrait lui envier. À titre d’exemple, en Flandre, le taux d’emploi en 2018 était de 74,6 %, alors qu’il était de 63,7 % en Wallonie. Des différences apparaissent aussi au niveau du taux de chômage : en 2018, il s’élevait à 6,4 % en Flandre et à 13,4 % en Wallonie.

    Ce serait toutefois un raccourci de penser qu’il suffit de transposer les politiques flamandes en Wallonie pour obtenir pareils résultats. Chaque Région, voire chaque sous-région a ses spécificités : sociétales, économiques, historiques, démographiques …

    D’ailleurs, les différences entre la Flandre et la Wallonie s’estompent si l’on procède à des comparaisons au niveau des sous-régions : la sous-région la plus prospère de la Belgique est le Brabant wallon, alors que la Flandre compte également des sous-régions qui sont à la traîne.

    Il faut bien entendu augmenter le nombre de personnes au travail en Wallonie en créant de l'emploi dans le secteur privé et en pourvoyant les postes en pénurie de main-d’œuvre. Il faut réduire le poids du secteur public, renforcer la qualité de notre enseignement, revaloriser la formation en alternance. Il faut cultiver l’esprit d’entreprendre et soutenir les entreprises.

    Mais il ne s’agit en aucun cas de « flandriser » la Wallonie, comme d’aucuns l’affirment, mais bien de valoriser et exploiter ses atouts.