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Le soutien à l’entrepreneuriat féminin

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 176 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 29/03/2019
    • de BOURGEOIS Valentine
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
    Le 15 février, la Commission d’égalité des chances adoptait le rapport d’informations sur l’entrepreneuriat féminin. Aujourd’hui, nous nous réjouissons du nombre croissant de femmes qui se lancent dans l’entrepreneuriat, et de leur représentation de plus en plus importante parmi l’ensemble des personnes qui entreprennent.

    En cinq ans, selon le réseau Diane, soutenu par l’UCM, le nombre de femmes entrepreneures indépendantes a augmenté de 11,94 % en Wallonie. En 2017, il y avait 109 002 indépendantes en Wallonie, soit 36,2 % de la population indépendante totale au sein de la Région.

    Il faut saluer le travail réalisé par l’ensemble des réseaux tels que Diane, qui accompagnent les femmes qui souhaitent se lancer dans l’entrepreneuriat, tout en proposant des formations adaptées et en permettant de « networker ».

    Lors de l’audition de Monsieur le Ministre en Commission du jeudi 26 avril 2018, il évoquait la possibilité d’organiser des formations à destination des femmes afin de lever les freins à l’entrepreneuriat, de les aider concrètement à construire leur « business model » et des dossiers de financement robustes pour les défendre auprès des acteurs financiers publics et privés.

    Dans le cadre de ces partenariats avec le secteur bancaire, il était également évoqué que la Sowalfin puisse développer des actions de sensibilisation, d'incitation et de formation des banques aux spécificités des femmes entrepreneures, ou encore la possibilité de donner des formations aux femmes entrepreneures pour l'accès aux crédits.Monsieur le Ministre peut-il faire le point sur les actions prises par le Gouvernement pour soutenir les femmes entrepreneures ?

    Est-il sollicités ou sollicite-t-il les réseaux de femmes d’entrepreneures pour le déploiement de politiques ?
  • Réponse du 17/04/2019
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    Comme indiqué à Madame la Députée Istaz-Slangen en séance de la Commission du 21 février dernier, il s’agit d’un sujet qui me préoccupe vivement. Je suis heureux que le nombre de femmes entrepreneures indépendantes ait augmenté en Wallonie et représente un tiers des indépendants, néanmoins, il faut aller plus loin.

    J’ai donc rencontré un panel de femmes entrepreneures afin d’identifier avec elles les difficultés rencontrées en tant que femme dans le développement de leur entreprise, mais également pour orienter au mieux les efforts visant à susciter les vocations. Cela m’a permis de prendre le pouls de ce public, sur le terrain.

    Différents éléments sont ressortis de cette consultation.

    La conciliation entre vie professionnelle et vie privée et plus particulièrement, pendant la période de maternité, est un sujet majeur.

    L’accès au financement serait également plus difficile pour certains projets portés par des femmes.

    Le risque perçu pour une femme de passer d’un statut de salarié à celui d’indépendant est également un enjeu. Il s’agit d’une question de perception culturelle qui a notamment été confirmée par une récente étude de l’IWEPS au sujet des mesures de sensibilisation à l’esprit d’entreprendre dans les écoles secondaires. Je l’invite à en prendre connaissance. Cette étude est téléchargeable sur le site internet de l’institut.

    Des mesures concrètes ont d’ores et déjà été activées.

    Il s’agit notamment d’une mesure de soutien des femmes cheffes d’entreprises lors de la période de maternité. C’est sur ce sujet précis que je répondais à Madame la Députée Istaz-Slangen en séance de la Commission du 21 février dernier.

    Cette mesure s’appuie sur une relation entre deux entrepreneurs : la cheffe d’entreprise et un manager relais, dont le coût sera cofinancé par un subside. L’objectif est d’éviter que la grossesse et la maternité ne constituent un frein à la dynamique entrepreneuriale d’une femme en lui apportant une certaine sérénité dans cette période importante de sa vie personnelle.

    J’ai également demandé une certaine réorientation des actions des réseaux de femmes entrepreneures soutenus par les pouvoirs publics.

    Dans le cadre du programme pluriannuel relatif à l’entrepreneuriat féminin, des réseaux, dont le réseau Diane auquel l’honorable membre fait référence, réalisent des actions à destination de femmes entrepreneures. En m’appuyant sur leur expertise, je leur ai demandé d’orienter leurs actions sur les besoins concrets, tels qu’ils sont ressortis de la consultation de terrain que j’ai menée. La SOWALFIN pilote les actions et apporte un support.

    Par ailleurs, la réorientation de certaines actions est envisagée pour atteindre un meilleur résultat. Il s’agit notamment de sortir les actions des réseaux féminins de leur microcosme habituel. Outre l’échange d’expériences entre femmes, j’ai voulu que ces opérateurs développent leurs actions en tant que réseau d’affaires à part entière. La mise en réseau de partenaires d’affaires doit être accentuée et un renouvellement des membres est encouragé.

    Enfin, les actions menées doivent être orientées de manière plus intensive vers des secteurs non stéréotypés et des activités porteuses.