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Le Brexit

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 177 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 01/04/2019
    • de STOFFELS Edmund
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
    Les investissements britanniques n’ont pas vraiment décollé chez nous, malgré les opportunités que la Wallonie espérait saisir avec le Brexit.

    Pour rappel, le 24 juin 2016, l’AWEx estimait que le Brexit pouvait être l’opportunité d’attirer des investisseurs du Royaume-Uni qui chercheraient à poser un pied-à-terre sur le continent européen après le divorce.

    Aucune annonce concrète à ce jour en Wallonie. Monsieur le Ministre confirme-t-il ?

    Est-on en train de rater les opportunités que pouvait nous offrir le Brexit ?

    Il n’a pas échappé à la Wallonie que les Anglais ne veulent pas partir de chez eux ni que le Royaume-Uni a longtemps été la zone d’atterrissage naturelle de sociétés de tout un tas d’autres pays : australiennes, japonaises, indiennes, chinoises.

    Quelles ont été ses approches à l’égard de ces entreprises ?

    Un atterrissage en Wallonie est-il également en voie d’être loupé ?

    Certes, Monsieur le Ministre répond que 160 entreprises du Royaume-Uni auraient participé aux séminaires organisés par la Région wallonne à Londres et une centaine auraient demandé à être recontactées en cas de Brexit dur.

    Mais qu’en est-il du résultat ?

    Ne doit-on pas craindre un échec sur toute la ligne ?
  • Réponse du 29/04/2019
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    Si peu d’entreprises avouent officiellement le lien direct entre leur mouvement hors Royaume-Uni et le Brexit, pour certaines, le Brexit est un élément parmi d’autres, qui les incite à accélérer un mouvement de (dé)localisation envisagé à moyen terme. C’est-à-dire que depuis le référendum qui a abouti à la décision de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, toute société ayant un intérêt pour une implantation à l’international doit intégrer cette donnée Brexit dans sa stratégie d’expansion.

    Depuis le référendum, on recense environ 70 entités commerciales créées sous la forme de « sociétés », avec un actionnariat britannique, dont le siège social ou d’activité s’est basé en Wallonie. Ce chiffre représente plus du double de création d’entités à forme commerciale comparé à la même période précédant le référendum.

    Par ailleurs, l’AWEx estime le nombre de « leads » (les sociétés intéressées par la création d’une structure en Wallonie) identifiés depuis juin 2016 à une cinquantaine. Par rapport à la même période avant Brexit, cela constitue une augmentation de marques d’intérêt de près de 80 %. 

    En outre, comme l’honorable membre le mentionne, sur le nombre d’entreprises contactées par l’AWEx et qui n’ont pas à ce stade de positionnement définitif, plus d’une centaine ont demandé à être recontactées en cas de Brexit dur. Le temps de gestation d’un dossier, entre un premier contact et un acte légal marquant la réussite d’un dossier est estimé en moyenne à deux ans. Dès lors, nous ne pourrons réellement mesurer l’impact du Brexit qu’au cours des prochains mois. De plus, il faut également garder à l’esprit que l’incertitude persiste tant que le Royaume-Uni n’aura pas acté formellement sa sortie de l’Union européenne.

    S’agissant de sa question concernant l’approche de prospection des groupes britanniques et des entreprises extracontinentales implantées au Royaume-Uni, elle a été menée au travers de nombreuses actions concrètes telles que des missions économiques, des séminaires, des visites de site, conférences, et cetera.