La sécurisation des usagers faibles
- Session : 2018-2019
- Année : 2019
- N° : 742 (2018-2019) 1
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Question écrite du 01/04/2019
- de GONZALEZ MOYANO Virginie
- à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
Dans un communiqué de presse, le Gracq dénonce qu’en Belgique, le sentiment d’insécurité constitue pourtant un obstacle majeur à l’utilisation du vélo pour près de 7 Belges sur 10. Selon le Groupe de recherche et d’action des cyclistes quotidiens, des mesures prioritaires doivent être prises : la mise en place de meilleures infrastructures cyclables « sécurisantes et entretenues », plus de formations au vélo et la généralisation du 30 km/h en agglomération. La probabilité pour un piéton de décéder suite à une collision avec un véhicule est cinq fois plus faible si le conducteur roule à 30 km/h plutôt qu’à 50 km/h.
Au vu de ces mesures concrètes présentées par le Gracq, qu’entend faire Monsieur le Ministre ?
Une rencontre avec les membres du Gracq est-elle prévue ?
Que pense-t-il de leur initiative et de leurs propositions ?
Pense-t-il les étudier réellement et les mettre sur pied ?
Réponse du 23/04/2019
- de DI ANTONIO Carlo
Cependant, nous devons aussi noter que les résultats concernant les cyclistes comportent des points en sens divers : diminution du nombre de tué, mais augmentation des accidents corporels et des blessés.
Ces augmentations sont à mettre en parallèle avec les évolutions du trafic. D’une part, l’Europe et la Wallonie connaissent depuis quelques années une tendance lourde d’augmentation du trafic des cyclistes, notamment dans les zones urbaines. Cela cadre avec les objectifs ambitieux et reconnus de la vision FAST 2030.
D’autre part, en 2018, la météo a été exceptionnellement chaude et sèche avec un très faible nombre de jours de précipitations. Ces conditions sont particulièrement propices à l’usage du vélo.
Même si on peut le regretter, l’augmentation du nombre de cyclistes dans les rues wallonnes explique partiellement l’augmentation des accidents de cyclistes observée en cette année 2018.
Parmi les actions menées en faveur de la sécurité des cyclistes, on peut citer les diverses et régulières campagnes de l’AWSR. Pour certaines campagnes, l’AWSR et le Gracq s’associent comme pour l’action visibilité des cyclistes menée en octobre.
L’administration des routes régionales entretient le réseau, améliore la sécurité et développe les cheminements cyclistes. Les moyens consacrés aux cheminements cyclistes ont considérablement été augmentés durant cette législature. De manière directe et indirecte, les moyens financiers ont été plus que doublés.
Si les contacts entre le Gracq et l’administration Mobilité et Infrastructures sont déjà assez fréquents, je tiens à instituer des rencontres régulières. C’est pourquoi, la circulaire ministérielle de ce 7 mars demande d’organiser au moins une fois par an une CPSR spécifique « modes actifs » par chaque direction territoriale des routes. Ces rencontres ont pour double objectif d’informer périodiquement les usagers des projets prévus et de prendre en compte leurs besoins.
Par ailleurs, la Région incite à l’usage du vélo, car la pratique du vélo est bénéfique pour l’environnement, mais aussi pour la santé. La Région permet d’ailleurs de tester le vélo électrique via des prêts de vélo au sein d’un réseau de vélocistes. La Région subventionne également les actions communales via des appels à projets.