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Le "Duoday" en Wallonie

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 203 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 01/04/2019
    • de DURENNE Véronique
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative
    Chaque année depuis 2013, des entreprises accueillent, lors d’une journée, un stagiaire en situation de handicap en créant un duo avec un travailleur de l’entreprise.

    Pour ce dernier, il s’agit d’une opportunité d’être sensibilisé aux compétences et aux atouts des personnes en situation de handicap et de s’interroger sur la manière de gérer le handicap au sein de l’entreprise, mais c’est également l’opportunité pour les stagiaires, de découvrir un futur métier et d’être confrontés aux exigences du monde du travail.

    Le prochain « Duoday » aura lieu le 16 mai.

    De quelle manière Madame la Ministre soutient-elle cette journée ?

    Un plan de communication est-il prévu concernant cette journée ?

    Un bilan de l’édition 2018 a-t-il été réalisé ?
    Dans l’affirmative, qu’en est-il ressorti ?

    De manière plus large, quels enseignements ces journées nous donnent-elles en matière d’inclusion des personnes en situation de handicap en Wallonie ?
  • Réponse du 17/04/2019
    • de GREOLI Alda
    Le « Duoday » a comme objectif de sensibiliser les entreprises au travail des personnes en situation de handicap. Pour rappel, lors de cette journée, les entreprises créent des duos entre stagiaires en situation de handicap et travailleurs habituels de l’entreprise. Cette journée implique pour les stagiaires une participation active aux tâches habituelles du travailleur de l’entreprise et/ou une observation de son travail.

    Concrètement, des professionnels wallons de l’insertion (Bureaux régionaux de l’AViQ, agents d’insertion des centres de formation et d’insertion socioprofessionnelle, job coaches des services de Soutien dans l’emploi, associations spécialisées…) identifient les candidats potentiels en regard des propositions des entreprises.

    Le « Duoday » existe en Wallonie depuis 2013 et, lors de chaque édition, 10 à 15 % des duos ont débouché sur un contrat de stage, de formation ou d’emploi. Des secteurs variés ont proposé ces contrats : secteur public, opérateur de formation, grande distribution, industrie, entreprise à finalité sociale, construction ... Cette liste des secteurs varie d’une année à l’autre et aucun ne ressort particulièrement.

    Le « Duoday » a été créé pour ouvrir des portes supplémentaires, « sensibiliser de l’intérieur » les entreprises en démystifiant le travail des personnes en situation de handicap. Les contrats signés sont un « bonus », mais ne correspondent pas à l’objectif premier de l’action.

    En 2017, le « Duoday » avait permis la création de 15 contrats : cinq CAP (contrat d’adaptation professionnelle), trois CDD (Contrat à durée déterminée), sept stages, dont deux qui ont débouché sur deux CDI (Contrat à durée indéterminée).

    En 2018, 51 stagiaires wallons se sont rendus dans 38 entreprises (en Wallonie ou à Bruxelles). Mon cabinet a participé activement, lors de cette édition, en créant un duo au sein de l’accueil de ses bureaux. Un relais avait été réalisé vers les réseaux sociaux.

    Lors de l’évaluation 2018, sept entreprises se disaient prêtes à proposer un stage plus long aux candidats, quatre entreprises réfléchissaient à l’engagement ou à l’entrée en formation du stagiaire (CAP). Un relevé plus complet sera réalisé dans les prochaines semaines afin de recenser l’ensemble des retombées de l’édition 2018.

    Le « Duoday » est une action qui se multiplie au niveau européen parce qu’il permet, via un concept simple, d’impliquer les entreprises dans un premier cheminement, une première porte ouverte. L’objectif de l’AViQ n’est pas de réaliser un grand nombre de stages, mais simplement de permettre la mise en place de duos de qualité qui influenceront positivement le point de vue des entreprises sur les compétences de travailleurs en situation de handicap.

    Le handicap est source de préjugés, de peurs, de stéréotypes. Le « Duoday » contribue à déconstruire ces représentations via une sensibilisation interne à l’entreprise, mais aussi via le relais assuré par les entreprises participantes.

    Pour 2018, un communiqué de presse, validé par mon cabinet, a été envoyé par le service communication de l’AViQ vers les médias quelques jours avant la date du « Duoday ». La presse a relayé l’action avec notamment un reportage radio sur Vivacité, un reportage en télé locale (Ma Télé), des articles de presse, des relais sur des sites internet ou les pages Facebook d’entreprises. Quelques liens vers ces articles et vidéos se trouvent dans la rubrique « La presse parle de nous » sur le site de l’AViQ.

    Un plan de communication est également prévu pour cette année.

    Au-delà de la création de duos et de la sensibilisation qui en découle, il est important de pouvoir faire parler de l’action et plus largement de l’emploi des personnes en situation de handicap. La presse y contribue, mais pour toucher les employeurs, il est également nécessaire de passer par des organismes partenaires des entreprises. Des intermédiaires sont invités par l’AViQ à apporter leur soutien et à diffuser de l’information. Ces intermédiaires sont notamment des ADL (Agence de Développement Local), des associations d’entreprises, des fédérations sectorielles, l’UCM (Union des Classes Moyennes), l’UWE (Union wallonne des Entreprises)…

    En 2018, mon cabinet a également proposé à l’AViQ de travailler sur la communication liée à l’emploi des personnes handicapées lors de moments forts comme la Semaine européenne de l’emploi des personnes handicapées qui a lieu en novembre ou encore le « Duoday ». Un budget a notamment permis la réalisation de spots vidéo pour les réseaux sociaux dans lesquels quatre employeurs partageront leurs expériences dans l’intégration de travailleurs en situation de handicap. Les compétences de ceux-ci seront mises en avant par ces « ambassadeurs » qui, nous l’espérons, motiveront les autres employeurs à effectuer la même démarche d’inclusion !