Les exportations wallonnes en 2018
- Session : 2018-2019
- Année : 2019
- N° : 183 (2018-2019) 1
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Question écrite du 01/04/2019
- de VERSMISSEN-SOLLIE Chantal
- à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
L’Union européenne représentait 79,2 % de nos exportations et, pour la grande exportation, ce sont les États-Unis qui arrivaient largement en tête avec 6,1 % des exportations.
Au premier semestre 2018, la Wallonie a exporté pour 22,6 milliards, ce qui représentait un record semestriel et une progression de 8,4 % par rapport à la même période 2017. Cerise sur le gâteau, les exportations hors Union européenne affichaient une expansion de 22,4 %.
Monsieur le Ministre peut-il déjà nous donner les résultats complets pour l’année 2018 ?
Quels sont les derniers chiffres disponibles ?
Confirment-ils cette tendance positive du premier semestre ?
En analysant en détail les chiffres du premier semestre, on remarque que les exportations vers le Royaume-Uni affichent une croissance de près de 9 %.
Ne pense-t-il pas qu’ils ne sont pas dus à une croissance organique, mais plutôt à un surstockage des entreprises du Royaume-Uni pour éviter les futures contraintes liées au Brexit ?
Une entreprise du Brabant wallon me confirmait agir de la sorte, même si ce n’était qu’une solution court terme.
Ne craint-il pas également l’effet inverse d’ici quelques mois et, par conséquent, il faudrait pondérer les résultats 2018 en quelque sorte ?
Quels sont les derniers chiffres disponibles avec le Canada, certainement impactés par l’accord du CETA au vu des 22,4 % d’expansion hors Union européenne du premier semestre ?
Réponse du 29/04/2019
- de JEHOLET Pierre-Yves
La croissance solide qui a caractérisé l’économie mondiale durant la majeure partie de 2018 n’est pas étrangère à cette avancée, et ce en dépit des tensions commerciales générées par l’administration américaine et des turbulences financières qui ont agité certaines économies émergentes d’envergure, telles que l’Argentine, le Brésil et la Turquie.
En termes de « benchmarking », l’augmentation de 8,7 % de nos exportations permet à la Wallonie de facilement devancer en 2018 le bilan moyen des régions qui composent notre panel de comparaison (Flandre, Allemagne, Pays-Bas, France et zone Euro19). En effet, le rythme de progression de nos exportations est presque deux fois plus important que celui des ventes extérieures de notre panier de référence, lesquelles augmentent en moyenne de 4,4 % dans leur ensemble l’année dernière.
En ce qui concerne le Royaume-Uni, nos exportations y ont augmenté de 12,7 % au cours de l'année 2018. Dans le contexte des fortes incertitudes liées au Brexit, la progression des exportations wallonnes sur le marché britannique constitue une énorme source de satisfaction.
Comme l’honorable membre l’évoque, on peut effectivement penser que nos résultats à l’exportation vers le Royaume-Uni sont influencés à la hausse par le comportement très compréhensible des entreprises et des consommateurs britanniques conscients qu’une sortie sans accord risque d’entraîner des ruptures d’approvisionnement, voire de pénurie, pour certains produits. Toutefois, nos bons résultats au Royaume-Uni peuvent également s’expliquer par le fait que, malgré les risques associés au Brexit, les entreprises wallonnes démontrent une volonté à poursuivre leur prospection du marché britannique, et même de la renforcer.
Quant aux exportations vers le Canada, elles ont connu en 2018 un rythme de progression très rapide (+52,4 %). Suite à ces deux années de croissance exceptionnelle, le Canada est aujourd’hui le dixième client étranger de la Wallonie et le deuxième hors Europe derrière les États-Unis. Nous pouvons sans conteste affirmer que le CETA commence à porte ses fruits.