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Les résultats de l'étude Propulppp

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 763 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 02/04/2019
    • de MOINNET Isabelle
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Les résultats de l’étude Propulppp, qui était coordonnée par l’Institut scientifique de service public (ISSeP), viennent d’être publiés. Ils confirment la pertinence des mesures prises ces dernières années, à l’initiative de Monsieur le Ministre, et qui entrent en vigueur pour cette année, afin de réduire l’exposition des riverains au risque d’exposition aux produits phytopharmaceutiques.

    L’étude confirme également l’efficacité des buses anti-dérives dont l’usage est obligatoire depuis cette année.

    Cependant, l’étude souligne aussi d’autres points à améliorer afin de réduire encore l’exposition des riverains.

    Monsieur le Ministre a-t-il pu prendre connaissance des résultats de cette étude ?

    Sur base de ceux-ci, envisage-t-il de proposer la mise en œuvre de nouvelles mesures ou l’adaptation des mesures en vigueur ?
  • Réponse du 23/04/2019
    • de DI ANTONIO Carlo
    L’étude PROPULPPP est un projet qui a été proposé au Gouvernement en décembre 2017. Son but était de mesurer l’exposition des populations aux pulvérisations de produits phytopharmaceutiques en Wallonie et d’identifier les meilleures mesures de protection destinées à limiter cette exposition.

    Même si certains de ses résultats peuvent avoir l’air d’enfoncer des portes ouvertes, aucune étude de ce type n’avait jamais été lancée dans notre région et il était important de pouvoir objectiver scientifiquement les choses.

    Tout d’abord les conclusions soulignent un bien-fondé dans les mesures réglementaires adoptées en 2018 :
    - l’effet positif des mesures anti-dérives ;
    - la pertinence de l’interdiction d’appliquer des pesticides près des lieux sensibles pendant les heures de fréquentation ;
    - le fait d’interdire les pulvérisations lors de phénomènes de vent élevé.

    L’étude a également souligné l’impact d’une barrière physique poreuse sur l’abattement de la dérive sédimentaire.

    Les résultats montrent aussi certaines limites dans les mesures adoptées. Elles restent ainsi relativement peu efficaces concernant l’exposition aux pesticides via la volatilisation et les dépôts liés aux aérosols et à la phase vapeur.

    Cet aspect de la problématique ne peut pas se régler par de simples mesures de protection. La solution passe par le fait de parvenir à se passer de ce type de produit, dans tous les secteurs. Une Wallonie sans pesticides reste plus que jamais la voie dans laquelle il faut continuer à avancer.

    Une analyse de risques a aussi été réalisée par les auteurs du projet, elle souligne certaines faiblesses dans les modèles d’agrément utilisés et ces constats vont être relayés aux autorités compétentes.

    Les résultats de l’étude vont être présentés au Gouvernement wallon et il sera proposé conjointement à tout le moins une révision de la vitesse maximale de vent autorisée pour procéder à une pulvérisation, de manière à coller davantage avec les paramètres relevant des bonnes pratiques et des modélisations d’agréation.