La réouverture des sentiers en zone infectée par la peste porcine africaine

• Session : 2018-2019
• Année : 2019
• N° : 277 (2018-2019) 1

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• Question écrite du 05/04/2019

  • de ARENS Josy
  • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
  L’impact de l’apparition de la peste porcine africaine, ainsi que les mesures de biosécurité qu’elle a induites, ont eu un lourd impact sur l’activité touristique dans le sud-Luxembourg.
  
  Fin du mois du dernier, lors d’un débat sur la problématique de la peste porcine africaine, Monsieur le Ministre annonçait la réouverture des sentiers forestiers pour le 6 avril. Cette nouvelle n’a pas manqué d’interpeller de nombreux observateurs.
  
  La semaine dernière, le cadavre d’un sanglier positif à la peste porcine africaine était retrouvé le long d’un sentier à Rabais. Cette découverte n’est-elle pas de nature à faire revoir à Monsieur le Ministre sa position ?
  
  Comment les promeneurs seront-ils informés des mesures à respecter ?
  
  Des contrôles seront-ils effectués pour s’assurer du respect de ces mesures ?
  
  Les camps scouts sont totalement interdits dans la zone noyau et interdits sauf dérogation dans les zones tampons et d’observation renforcée, mais les camps installés au-delà de ses limites sont autorisés. La réouverture des sentiers ne risque-t-elle pas de provoquer une confusion et de provoquer des problèmes de circulation dans les bois ?
  
  Monsieur le Ministre Ducarme a déclaré avoir pris connaissance de cette mesure à travers la presse, pourtant ses services, dont l’AFSCA, étaient présents lors de la réunion au cours de laquelle la réouverture a été validée.
  
  Comment expliquer que Monsieur le Ministre Ducarme n’a pas été informé ?

• Réponse du 02/05/2019

  • de COLLIN René
  Effectivement, le 4 avril 2019, dans le cadre de mes compétences, j’ai signé un arrêté ministériel permettant d’assouplir quelque peu et de manière prudente, les modalités de circulation dans certaines zones forestières de la Région gaumaise, particulièrement affectée par la crise de la peste porcine africaine (PPA) depuis plus de 7 mois.
  
  Cette décision est le résultat d’un important travail d’analyse de risque et de concertation, réalisé par mon administration, les experts régionaux, fédéraux, le Comité scientifique de l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) et les experts européens dont j’avais à nouveau sollicité la visite ces 2 et 3 avril 2019 afin de faire avec eux, le point sur les mesures de gestion et d’éradication du virus de la PPA en Wallonie.
  
  Plusieurs outils complémentaires sont déployés en permanence sur les zones impactées par la PPA : réseau de clôtures, destruction des sangliers afin de créer des vides sanitaires en périphérie des zones centrales, application de mesures de biosécurité, réseau de pièges, tirs de nuit et prospection afin de rechercher et d’enlever les carcasses de sangliers, véritables bombes virologiques. Il est donc logique de trouver régulièrement des carcasses de sangliers, celles-ci sont toutes géolocalisées et analysées. C’est effectivement en fonction de ces données épidémiologiques et de l’existence de foyers de maladie que certaines zones forestières demeurent fermées à toute circulation.
  
  Cette mesure d’assouplissement des conditions de circulation en forêt gaumaise a été accompagnée, au niveau de mon administration, d’un important travail de communication par différents canaux de communication. En particulier, des nouvelles affiches visant à informer les promeneurs ont été déployées à l’entrée de tous les chemins et sentiers redevenus accessibles. Cet accès aux zones forestières se fait en respect du Code forestier. Quelques rappels utiles et mises en garde sont rappelés sur les affiches et via les différents moyens de communication.
  
  Parallèlement à cette campagne d’information, le Directeur général du SPW Agriculture, Ressources naturelles et Environnement a donné instruction de renforcer les patrouilles de surveillance des services forestiers et de verbaliser toute infraction qui serait constatée.
  
  Une information particulière a été menée au niveau des communes, de la province, des services de Police, des opérateurs du tourisme et bien entendu des associations concernées par ces mesures, notamment des mouvements de jeunesse. Rappelons que 38 000 hectares de forêt sur les 52 000 hectares touchés par les différentes zones de gestion de la PPA restent ouverts à la circulation en forêt, seuls 14 000 hectares restent inaccessibles actuellement.
  
  Pour la plus complète information de l’honorable membre, qu’il sache qu’un représentant du Ministre Ducarme a participé à toutes les réunions de crise du Comité s02/05/19 REPcientifique où le sujet de l’assouplissement de certaines mesures d’interdiction de circulation en forêt gaumaise a été discuté.