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Le suivi de la résolution du Parlement de Wallonie du 28 février 2018 visant à lutter contre le phénomène de harcèlement sexiste dans les transports en commun

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 781 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 17/04/2019
    • de LAMBELIN Anne
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Plusieurs études l’ont démontré, l’accès au droit à la ville pour les femmes reste, malheureusement, une utopie. En général, les femmes ont tendance à se déplacer selon des logiques assurantielles en raison de crainte d’agressions ou de harcèlement. Cette situation est particulièrement prégnante une fois la nuit tombée. Le sentiment d’insécurité des femmes est une réalité que les politiques de mobilité doivent donc pouvoir intégrer dans leur réflexion et leurs pratiques.

    Nos voisins français l’ont bien compris. À Paris et à Grenoble, les femmes peuvent demander aux chauffeurs de s’arrêter entre deux stops au plus près de leur domicile pour éviter de marcher trop longtemps à des heures tardives. Strasbourg et Lyon viennent également de lancer une première expérimentation après 22 h. Le but est d’éviter au maximum les agressions et le harcèlement de rue.

    En février 2018, le Parlement wallon approuvait une résolution visant à renforcer la lutte contre le harcèlement sexiste dans les transports en commun.

    Dans le contenu du texte, les membres du Parlement demandaient au groupe TEC de réfléchir à la mise en place de diverses mesures : une application mobile permettant de rapporter les cas de harcèlement sexuel, une meilleure formation des chauffeurs à la problématique, ou encore l’étude de l’intérêt du développement d’un système d’arrêt à la demande.

    À l’époque, Monsieur le Ministre énonçait le fait que l’essentiel des demandes du Parlement avait déjà été intégré dans le contrat de gestion des TEC.

    Comment la résolution est-elle aujourd’hui mise en œuvre ?

    Une étude de l’intérêt du développement d’un système d’arrêt à la demande a-t-elle été réalisée au sein des TEC ? Quels en sont les résultats ?
  • Réponse du 10/05/2019
    • de DI ANTONIO Carlo
    Le contrat de service public 2019-2023 entre la Wallonie et l’Opérateur de Transport de Wallonie (OTW) approuvé par le Gouvernement wallon le 31 janvier dernier traite de la prévention en son article 23.

    Ainsi, eu égard à son rôle d’intérêt général, l’OTW doit mener chaque année sur son réseau des campagnes de sensibilisation sur le vivre ensemble, notamment relatives à la sécurité des transports en commun et à la lutte contre toute forme de harcèlement ou violences. En particulier pour le harcèlement, l’OTW s’assure que les clients puissent trouver facilement sur ses canaux digitaux l’information sur la loi en vigueur et sur les dispositions qu’il s’engage à prendre en cas d’agression.

    L’OTW intégrera les cas de harcèlement dans sa proposition de réforme en matière d’amende administrative. L’OTW s’engage aussi à intégrer le thème du harcèlement dans la formation initiale et continue de tout son personnel en contact avec la clientèle.

    Enfin, l’OTW veille à exiger que les publicités affichées sur ses véhicules soient respectueuses et non dégradantes.

    L’OTW a par ailleurs déjà travaillé sur la proposition d’arrêt à la demande. Les avis recueillis (notamment celui de la coordinatrice nationale pour Vie Féminine) ne sont pas favorables à ce type de demande, car la priorité est d’assurer la sécurité de la victime. Débarquer la personne entre deux arrêts ne semble à priori pas être une bonne idée (manque d’éclairage, problème logistique pour marquer l’arrêt, risque de suraccident, risque que l’agresseur descende à l’arrêt suivant et poursuive la victime, difficultés de mise en place d’une telle pratique…).