La formation en alternance

• Session : 2018-2019
• Année : 2019
• N° : 198 (2018-2019) 1

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• Question écrite du 17/04/2019

  • de STOFFELS Edmund
  • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
  Même si l’emploi augmente dans la construction (320.000 postes en 2017, 30.000 de plus qu’en 2012), la proportion des salariés est à la baisse, elle n’est plus que de 46,6%.
  
  Depuis deux ou trois décennies, les entreprises engagent de moins en moins d’apprentis.
  Ces entreprises évoquent le manque de temps à consacrer à la formation et à l’apprentissage, et engagent donc des gens qualifiés.
  
  Résoudre la pénurie de main-d’œuvre passe avant tout par un changement de mentalité dans l’enseignement. L’alternance doit être une priorité, mais ce système d’enseignement peine à entrer dans les mœurs, en dépit d’efforts au niveau régional.
  
  Quand on parle de formation en alternance au niveau de la Région, cela concerne les personnes qui ne sont plus soumises à la scolarité obligatoire. Quelles sont donc les formules prises en considération pour ce public ? Est-il envisageable d’organiser une offre en faveur de ceux qui ont terminé le cycle secondaire (technique ou professionnel) ?
  
  C’est une formule qui donne de très bons résultats. Par là même, on réussi à ce que les jeunes qui sortent de la scolarité obligatoire aient un pied dans l’entreprise.

• Réponse du 13/05/2019

  • de JEHOLET Pierre-Yves
  En Région wallonne, l’IFAPME organise une formation en alternance pour les jeunes à partir de 15 ans, l’apprentissage, qui est reconnue dans le cadre de l’obligation scolaire à temps partiel. Cette formation répond aux conditions reprises dans l’accord de coopération-cadre relatif à la formation en alternance, conclu le 24 octobre 2008, entre la Communauté française, la Région wallonne et de la Commission communautaire française.
  
  L’inscription à cette formation en alternance est accessible aux jeunes de plus de 18 ans avec toutefois la condition qu’ils terminent leur formation au maximum l’année civile au cours de laquelle ils atteignent l’âge de 26 ans.
  
  Parallèlement, l’IFAPME propose une filière de formation de chef d’entreprise qui est accessible à tout adulte âgé de 18 ans et plus et qui est aussi organisée en alternance. Dans ce cadre, toute personne inscrite dans une formation de chef d’entreprise, de coordination et d’encadrement ou encore, dans une formation préparatoire, peut suivre sa formation en alternance en signant une convention de stage en entreprise.
  
  Pour l’année 2018-2019, l’âge moyen à l’entrée en formation en apprentissage était de 17,4 ans et l’âge moyen à l’entrée en formation de chef d’entreprise était de 27,8 ans. Le nombre global de contrats signés avec les entreprises dans le cadre de la formation en alternance était de 8 750 au 31 décembre 2018, dont 4 259 contrats d’alternance et 4 491 conventions de stage.
  
  Dans le cadre de la lutte contre les métiers en pénurie, l’incitant+ est une mesure régionale qui vise justement à mobiliser davantage les demandeurs d’emploi wallons vers les métiers en pénurie pour lesquels il existe une offre de formation proposée par le FOREm, les centres de compétence et aussi l’IFAPME.
  
  Je soutiens toutes les formations comprenant un apprentissage pratique en entreprise et j’ai pris une série de mesures en ce sens. Je citerai notamment la réforme du Plan Formation Insertion et la mesure « Coup de poing pénurie » mise en œuvre par le FOREm, les centres de compétences et l’IFAPME qui peut être amené à proposer une formation en alternance ajustée aux spécificités de l’entreprise et aux besoins des apprenants.