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La capacité financière des Wallons

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 214 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 18/04/2019
    • de STOFFELS Edmund
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative
    Test Achats a sondé la capacité des Belges à faire face aux dépenses de la vie quotidienne suivantes:
    - le logement ;
    - les soins de santé ;
    - l’alimentation quotidienne ;
    - la mobilité ;
    - la culture ;
    - les loisirs ;
    - l’éducation.

    Le pays n’est pas aussi riche que l’on croit !

    Le classement des dépenses les plus difficiles en fonction de leur importance pour les ménages s'établit comme suit :
    - les loisirs ;
    - l’éducation (études supérieures) ;
    - la santé-mobilité.

    Trente-neuf pour cent de la population seulement est à l’aise dans tous les domaines, 56 % des Belges signalent des difficultés dans au moins une des catégories.

    Les constats reflètent une tendance lourde sur le plan social.
    Ce qui est grave, c’est que les ménages doivent faire des économies en matière d’éducation (études des enfants) et de santé.

    Puis-je demander à Madame la Ministre de prendre position face aux observations faites par Test Achats ?
    Confirme-t-elle les observations et partage-t-elle les conclusions tirées ?

    Quelles sont les politiques développées par ses départements pour y faire face ?
  • Réponse du 13/05/2019
    • de GREOLI Alda
    En Wallonie, l’IWEPS recommande d’utiliser l’indice de « déprivation matérielle » afin d’appréhender l’ensemble de la dynamique de précarisation.
    Suivant ce concept, il y a déprivation matérielle en cas d’incapacité à couvrir trois des neuf postes de dépense suivants :
    - faire face à des dépenses imprévues ;
    manger tous les deux jours un repas contenant des protéines ;
    - chauffer correctement son logement ;
    - partir une semaine en vacances par an ;
    - éviter les arriérés de crédit ;
    - de loyer et de paiement ;
    - disposer (si souhaité) d’une voiture ;
    - d’une télévision ;
    - d’un téléphone ;
    - d’une machine à laver.

    Toujours dans la même logique, il y a déprivation matérielle sévère en cas d’incapacité à couvrir quatre des neuf postes de dépense décrits avant. Selon les dernières données régionales disponibles au 1er mars 2019, en Wallonie, environ 8,3 % de la population vit dans un ménage en situation de déprivation matérielle sévère.

    En écho à cet indicateur et en tenant compte du poids de chaque catégorie de dépenses dans le budget des ménages wallons, le Plan wallon de lutte contre la pauvreté s’articule autour des neuf thématiques suivantes :
    1. le logement ;
    2. l’alimentation ;
    3. l’énergie ;
    4. l’eau ;
    5. la santé ;
    6. les politiques familiales ;
    7. la mobilité ;
    8. le tourisme ;
    9. Le numérique.

    On le voit, les politiques développées dans le cadre du plan relèvent bien de l’ensemble des administrations wallonnes.
    Arrivé en fin de législature, le Plan est en cours d’analyse pour réaliser un bilan des mesures y inscrites, mais aussi pour préparer la suite.

    Par ailleurs en Wallonie le type de ménage le plus touché par la pauvreté monétaire est constitué des familles monoparentales. Les personnes seules (particulièrement celles de moins de 65 ans), les ménages comprenant trois adultes et des enfants et les familles nombreuses présentent aussi un risque important. Au contraire, les couples sans enfants ou avec un ou deux enfants et les ménages de plus de deux adultes sans enfants sont les moins touchés par la pauvreté monétaire.

    Sur base de ce constat et des recommandations d’une étude commandée à l’Université de Namur, j’ai chargé la Direction de l’action sociale du SPW de créer un site Internet d’information pour les familles monoparentales.

    Ce site centralise toutes les informations utiles et pertinentes en matière de démarche administrative, de pension alimentaire, de logement … En effet, en matière de lutte contre la pauvreté, l’accès à l’information et le non-recours aux droits sont deux problématiques auxquelles les administrations doivent faire face.