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L'accès au logement

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 205 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 24/04/2019
    • de STOFFELS Edmund
    • à DE BUE Valérie, Ministre des Pouvoirs locaux, du Logement et des Infrastructures sportives
    67,7% des ménages affirment qu’il est très difficile, voire impossible de mettre de l’argent de côté.

    Fin janvier, l’encours dépassait de peu les 270 milliards d’euros. Cette somme s’ajoute aux autres formes de placement, les actions cotées (un peu) ou les produits d’assurance-vie et pour ceux que cela concerne, à la valeur du patrimoine professionnel.

    Si l’on exclut l’endettement (principalement hypothécaire), le patrimoine financier net des ménages est estimé, par la BNB, à 1 058 milliards (fin septembre).

    Si la richesse est impressionnante, elle est inégalement répartie.

    Si les avoirs des 20 % des ménages les plus pauvres sont très faibles, au sommet de la distribution, les 20 % des ménages les plus riches détiennent 60 % du patrimoine net total.

    Entre les deux, la classe moyenne détient près de 40 % du patrimoine des ménages, essentiellement via la priorité du logement.

    Si le patrimoine immobilier est la forme la plus courante de la classe moyenne de constituer une réserve financière, comment peut-on faire le lien avec l’immobilier dont le prix explose d’une façon que l’accès au logement devient de plus en plus compliqué non pas seulement pour les déciles inférieurs des revenus, mais aussi pour les premiers déciles de revenus faisant partie de la classe moyenne ?

    Quelles mesures Madame la Ministre prend-elle afin de remédier à la tendance de l’accès à l’immobilier de plus en plus difficile ?
  • Réponse du 16/05/2019
    • de DE BUE Valérie
    Il est de plus en plus difficile pour de nombreux ménages de devenir propriétaire d’un logement, compte tenu des évolutions du coût de la vie, du coût de l’immobilier et corollaire de ces évolutions, de la difficulté à constituer un capital de départ répondant aux exigences bancaires. Nous avons en effet déjà eu l’occasion d’évoquer à diverses reprises les conséquences des recommandations de la Banque Nationale adressées au secteur bancaire, recommandations invitant celui-ci à limiter les quotités d’emprunt… Bref, aujourd’hui, sans épargne ou sans soutien émanant de tiers (la famille), il est difficile de se porter acquéreur d’un logement.

    L’enjeu de cette question est de taille et constitue un authentique défi pour les pouvoirs publics. Dans ce contexte, le crédit social, soutenu par le Gouvernement wallon, constitue une première réponse à cette difficulté. Même s’ils sont également soumis au cadre défini par le Code de droit économique en matière d’analyse de la solvabilité des ménages, nos opérateurs de crédit que sont la SWCS et le Fonds du logement de Wallonie sont en mesure, grâce au soutien du Gouvernement wallon, d’offrir des prêts à forte quotité et à des taux d’intérêt particulièrement bas. Le mécanisme de fixation des taux tient en outre compte du profil social et de la taille de la famille. Il a été démontré que cet accès à la propriété est d’autant plus compliqué pour une famille nombreuse de conditions modestes, sans parler de la situation, encore plus compliquée des familles monoparentales !

    En tant que Ministre sortante, je ne puis qu’encourager mon successeur à poursuivre dans cette voie, voire à renforcer les moyens des opérateurs.