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La reconstruction du Pont des Trous à Tournai

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 813 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 23/05/2019
    • de WAROUX Véronique
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    À l’été 2018, un article de presse indiquait que l’extraction des pierres pour la reconstruction du Pont des Trous, à Tournai, était déjà en cours dans la carrière de Gore, à Andenne, appartenant au SPW.

    Le SPW aurait même investi, spécifiquement pour cette commande, un bâtiment neuf de 180 m² abritant deux nouvelles machines de découpe de grande précision à commandes numériques : une machine à scier de très grande dimension pour préparer les blocs de pierre bruts et une débiteuse très précise « 6 axes ». Il était même précisé : « Chaque élément étant différent, une extrême précision est requise. »

    Dès lors, je m’interroge sur l’état d’avancement de cette commande au moment de l’annonce de la suspension du projet de l’esquisse « Bastin ».

    Quelle quantité de pierres avait déjà été taillée « sur mesure » ? Pour quel coût ?

    Quel sera aussi le devenir de ces pierres, en sachant que Monsieur le Ministre a finalement préconisé la réutilisation des pierres existantes pour la reconstruction à venir ?

    Pourront-elles être affectées à un autre projet, ou les découpes sont-elles trop spécifiques ?

    Cela représente-t-il une perte ? Si oui, de combien ?

    Le SPW n’a-t-il pas été un peu vite en besogne en réalisant cette commande précoce ?
  • Réponse du 13/06/2019
    • de DI ANTONIO Carlo
    La Région wallonne a en effet investi dans la modernisation des outils de découpe de pierre à la carrière de Gore, à Andenne, dont elle est la propriétaire. Cependant ces investissements, s’ils ont bien été concrétisés au même moment que le projet de reconfiguration des arches centrales du Pont des Trous, servent avant tout à l’efficacité et à la qualité du travail de la carrière pour tous les autres chantiers de restauration entrepris avec les pierres de ce gisement.

    Ces machines de sciage et de découpe numérique facilitent d’ailleurs le travail quotidien des ouvriers de la carrière, tout comme elles élargissent l’éventail de solutions que cette dernière peut proposer dans les demandes de restauration auxquelles elle est confrontée. L’honorable membre comprendra dès lors que ces investissements ne sont pas perdus avec l’abandon du projet Bastin pour le Pont des Trous, loin s’en faut. 

    Un total de 6 mètres cubes de pierres (en produits finis) a été produit jusqu’à présent. Cela représente un montant estimé à moins de 20 000 euros. Ce montant inclut le coût d’extraction de la pierre, la valorisation de la pierre dans la catégorie « choix exceptionnel », la taille de finition, ainsi que les différentes découpes particulières qu'il fallait réaliser sur celle-ci. Cependant, les pierres produites ont déjà pu être reconditionnées en moellons pour le chantier de la Citadelle de Namur, et y ont d’ailleurs déjà été posées en maçonnerie. 

    Il n’y a donc aucune crainte à avoir en termes de perte.

    Enfin, l’administration ne s’est pas hâtée, mais a simplement suivi les contraintes d’un planning de chantier tributaire, comme l’honorable membre le sait, de l’échéance de fin 2020 pour le maintien des subsides européens dans le cadre du projet RTE-T.
    En effet, vu le nombre et la spécificité des pierres à produire pour le projet de l’architecte Bastin, et l’échéance pressentie pour la délivrance du permis, ce chantier nécessitait impérativement la mise en place des conditions de production optimales à la carrière de Gore, bien en amont du démarrage des travaux proprement dits à Tournai.