La création d'une ligne de bus à haut niveau de service à Montignies-le-Tilleul
- Session : 2018-2019
- Année : 2019
- N° : 815 (2018-2019) 1
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Question écrite du 24/05/2019
- de SALVI Véronique
- à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
Cette proposition du Gouvernement wallon est notamment basée sur une étude basée elle-même sur un certain nombre de comptages réalisés afin de déterminer l’importance de la circulation routière sur cet axe.
Monsieur le Ministre peut-il me communiquer le délai de ces comptages ?
Quand ont-ils eu lieu ?
À quel moment de la journée et/ou de la nuit ?
Quels sont les résultats précis ?
L’analyse intègre-t-elle le report de circulation qui s’est opéré sur cet axe suite aux nombreux travaux routiers (par exemple la réfection du petit ring) qui se sont déroulés sur des voiries voisines à la période des comptages ?
Réponse du 17/06/2019 | Annexe [PDF]
- de DI ANTONIO Carlo
Des comptages routiers se sont déroulés sur une semaine complète. Les comptages directionnels au droit des carrefours à feux ou non ont été réalisés sur des tranches horaires de 2x1h ou 2x2h selon les campagnes, l’heure de pointe déterminante ayant été identifiée et analysée.
Ces comptages et les enquêtes de stationnement ont permis de catégoriser le type d’usagers (usagers courte, moyenne, longue durée et par là les riverains, les utilisateurs de commerces et les pendulaires) et le volume de ces usagers.
Concernant les résultats de ces enquêtes, il a été dégagé les grands constats suivants :
- pour la partie stationnement, le projet couvre les besoins des riverains et les besoins des commerces en journée. Les stationnements devront toutefois être gérés (rotation des places organisées pour les commerces et carte riverains à instaurer pour protéger ces derniers des utilisateurs longue durée actuels et détectés dans le cadre de l’enquête) ;
- pour la partie routière, le projet vise la réduction du trafic automobile en vue de tenir compte et d’anticiper les développements futurs économiques sur Charleroi (20 % d’augmentation des flux générés par ces développements) et le report modal en général dans le cadre de la vision FAST 2030 prônée par le Gouvernement wallon. On constate sur la N53 peu de soucis en termes de circulation actuellement, hormis à certaines heures de pointe. Le projet est donc là pour anticiper l’avenir. Sur la N5, la situation est tout autre. Les engorgements sont déjà généralisés et dépassent largement les heures de pointe.
L’analyse intègre bien le report de circulation qui s’est opéré suite aux nombreux travaux routiers présents aux abords des 2 axes.
En effet, les comptages de 2014 ont été réalisés avant le début des travaux sur le R9 notamment. Les autres comptages l’ont été en 2017 et 2018, alors que les travaux étaient en cours. Il a donc été possible de faire un comparatif.
Pour terminer en matière de comptages, des données mobiles (Floating, car data) ont été sollicitées afin d’évaluer d’une part, le trafic de transit déjà présent dans les quartiers bordant les 2 axes et, d’autre part, le comportement du trafic à terme lors des futures phases de chantier afin d’affiner les futurs itinéraires de déviation. Ces données seront précieuses, car réalisées en temps réels.
Toutefois, les comptages ont une importance relative. Ils permettent juste de dresser un diagnostic et de prendre « une photo » de la situation à un moment donné.
Ce projet est un projet volontariste de transport en commun qui apporte une alternative crédible au « tout à la voiture ». Il colle parfaitement à la vision FAST 2030 qui vise à réduire l’utilisation de la voiture individuelle (passage de 83 à 60 % de 2017 à 2030), à augmenter la part modale des vélos (de 1 à 5 %), bus (de 4 à 10 %) et la marche de 3 à 5 %.
Il cadre également avec la vision de développement économique de la Ville de Charleroi pour les années à venir (+20 % d’activités).
Il ne sera physiquement pas possible d’absorber la génération de trafic de ces développements, ni l’augmentation du trafic en général (+- 1 à 2 % par an) si une politique « tout à la voiture » est menée.
Le Bus à Haut Niveau de Service (BHNS) et tous les aménagements cyclistes et piétons envisagés dans le cadre de ce projet sont donc bien là pour anticiper l’avenir.