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Le mandat de la Bourgmestre de Verviers au sein de Luminus

  • Session : se2019
  • Année : 2019
  • N° : 2 (se2019) 1

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  • Question écrite du 16/07/2019
    • de BIERIN Olivier
    • à DE BUE Valérie, Ministre des Pouvoirs locaux, du Logement et des Infrastructures sportives
    Nous apprenions dans la presse ces derniers jours que la Bourgmestre de Verviers et Présidente de l’intercommunale Enodia avait postulé auprès de l’entreprise Luminus et obtenu un mandat de « conseillère » rémunéré 30 000 euros par an, après qu'« on » (sic) lui ait demandé d'envoyer son CV. Au passage, il est permis de se demander qui est-ce « on ».

    On se retrouve à nouveau face à une situation gravement problématique s'apparentant à une rémunération sans motif à l'instar des comités de secteur de Publifin, ou encore comparable aussi à celle des fonctions prétendument privées, mais occupées par des mandataires publics au sein de sociétés dont l’actionnariat est, au moins en partie, public, qu’on a connue dans le cadre du scandale Publifin. De plus, il faut ajouter que l’intercommunale Enodia est active indirectement dans le domaine de l’énergie via sa filiale Resa.

    Ce mandat chez Luminus ne présente-t-il pas un risque en termes de conflit d’intérêts ?

    Madame la Ministre a-t-elle évoqué ce dossier, sous cet angle, avec son collègue en charge de l'Énergie ?

    De façon plus générale, peut-elle me donner son analyse de la situation ?

    Quelle est la réaction de l'autorité de tutelle ?
  • Réponse du 06/08/2019
    • de DE BUE Valérie
    Luminus est une société privée, car plus de 51 % de son capital et de ses actionnaires sont privés. Elle ne répond pas à la définition d’une société à participation publique locale significative.

    Elle n’est dès lors pas soumise à la tutelle que j’exerce, et il ne m’appartient pas d’interférer dans la gestion de cette entreprise en appelant une décision de son conseil d’administration.

    Par ailleurs, les informations dont l’honorable membre a pris connaissance par la presse, font état d’une fonction de conseillère, soit en l’espèce, semble-t-il, d’un contrat de travail, et non d’un mandat public.

    Pour le surplus, il appartient à l’intéressée, au collège dont elle est membre, au conseil d’administration qu’elle préside et au parti dont elle est membre d’analyser la situation et d’en tirer les conséquences.

    Pour ce qui relève d’un risque de conflit d’intérêts éventuel dans le domaine énergétique, j’invite l’honorable membre à interroger le Ministre de l’Énergie.