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La situation au sein du Groupe Lhoist

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2019
  • N° : 7 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 24/09/2019
    • de LENZINI Mauro
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Récemment, on apprenait que la réorganisation des activités de l’entreprise Lhoist, spécialisée dans la production et la vente de chaux, pourrait concerner davantage que les 117 emplois annoncés initialement et atteindre les 157 licenciements.

    Les syndicats et la direction se sont rencontrés lundi dernier afin de convenir d’un calendrier de rencontres et de mettre en place une méthode de travail pour les discussions, avec la volonté de boucler un accord social pour le 31 décembre, même si le front commun syndical ne veut pas être tenu par ce délai.

    La direction de Lhoist Belgique a motivé son plan de restructuration par une forte baisse des ventes de ses produits (-35 % ces derniers mois) en Belgique.
    Les syndicats souhaitent toutefois aussi obtenir les chiffres européens du groupe, afin de vérifier qu’il ne s’agit pas d’une restructuration stratégique. Précisément, les organisations syndicales ont demandé qu'un expert soit désigné pour vérifier les chiffres.

    Cette demande a-t-elle finalement été acceptée ?

    Un plan d'action est-il envisageable avec le FOREm pour déterminer le profil des travailleurs concernés par ce licenciement massif et leur proposer des solutions alternatives, notamment en analysant les postes vacants dans d'autres entreprises à la recherche de ce type de profil ?

    D'autres moyens d'intervention sont-ils prévus par la Région pour sauver les emplois liés à ce savoir-faire wallon qui s'est exporté dans près de 25 pays à travers le monde ?
  • Réponse du 16/10/2019
    • de BORSUS Willy
    La société Lhoist a effectivement décidé lors d'un conseil d'entreprise extraordinaire, une réorganisation de ses activités qui passera malheureusement par une réduction du personnel local de l’ordre de 20 % sur ses trois sites à Marche-les-Dames, Hermalle et Jemelle entre 2020 et 2021.

    La baisse, ces 10 dernières années, de la demande pour les produits sortant des lignes de production de ces trois sites de production impose à Lhoist de stopper certaines activités non compétitives et de se recentrer sur les activités porteuses sur le marché européen de demain.

    Suite à cette annonce, la phase d’information et de consultation entre les interlocuteurs sociaux a démarré avec pour objectif de limiter au maximum le nombre de licenciements envisagés. Dans le pire des cas, au terme de la concertation en conseil d'entreprise, 64 personnes pourraient perdre leur emploi à Hermalle, 39 à Marche-les-Dames et 14 à Jemelle. Lhoist est conscient qu'il y a derrière ces chiffres autant de familles concernées par ce plan de restructuration. Lhoist s’est engagé à tout faire pour limiter ses effets, en recourant à des prépensions et à des départs volontaires.

    Les syndicats et la direction de Lhoist se sont rencontrés le 16 septembre dernier afin de fixer un calendrier de rencontres et de mettre en place une méthode de travail pour les discussions. La dernière séance de questions-réponses s’est tenue le 26 septembre. La direction devait notamment présenter une répartition des suppressions d'emplois par service et un organigramme des sites concernés.

    En parallèle à cette réduction du personnel, Lhoist compte investir 90 millions d'euros lors des cinq prochaines années pour se recentrer sur les activités profitables. Ce plan consiste à spécialiser les trois usines belges sur un cœur de métier.

    À Marche-les-Dames, les fours à dolomie fritée vont fermer, mais des investissements vont être faits dans l'outil et la chaîne de concassage.

    À Hermalle, la production de chaux va être arrêtée au profit d'investissements dans des fours verticaux de dernière génération, dans le but d'en augmenter la capacité de production et la qualité.

    Jemelle devient la seule usine de production de chaux en Belgique. L'outil sera amélioré et le tonnage produit sera réduit de 15 à 20 % pour pérenniser le site au-delà de 2022, le temps que puisse être diligentée (d'ici 4 ans) la procédure CoDT visant à solliciter un nouveau permis d'exploitation. Toujours pour ne pas stopper la production, l'outil sera également amélioré et la zone d'extraction étendue en direction de Humain (15 hectares).

    Concernant le futur plan social, il convient de s’adresser à la Ministre de l’Emploi pour en connaître les modalités.