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Le déblaiement du terril du Hénâ

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2019
  • N° : 4 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 26/09/2019
    • de DEMEUSE Rodrigue
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Depuis 2016, Engie procède à des travaux de réhabilitation du site du terril du Hénâ. Des centaines de milliers de tonnes de cendres sont ainsi évacuées chaque année et ces opérations devraient se poursuivre au-delà de 2030.

    De l’amiante a par ailleurs été découvert en 2017 sur le site et le désamiantage est en cours, en parallèle des opérations de déblaiement. Seules les zones A et C’ seraient concernées, la zone C’ ayant déjà été nettoyée. Quant à la zone A, le désamiantage était prévu pour cet été.

    Ces derniers mois, les riverains ont fait état d’importants nuages de poussière surplombant le terril. Ils s’inquiètent donc légitimement des impacts des travaux actuellement en cours sur la santé publique.

    Madame la Ministre pourrait-elle dès lors nous indiquer quelles sont les mesures imposées à Engie pour prévenir toute prolifération nocive des cendres et des substances qu’elles contiennent ?

    La Wallonie effectue-t-elle des contrôles spécifiques afin de vérifier que ces impositions sont bien respectées en permanence ?

    Le désamiantage de la zone A est-il complètement terminé ?

    Quelles mesures de contingentement ont-elles été prises pour éviter toute contamination des riverains et promeneurs pendant les opérations ?

    Peut-elle désormais affirmer qu’il n’y a plus aucune présence d’amiante sur le site ?

    Ne serait-il pas indiqué d’améliorer la communication auprès des riverains au sujet des opérations en cours ?
  • Réponse du 21/04/2020
    • de TELLIER Céline
    En date du 8 octobre 2014, un permis unique a été délivré, par les fonctionnaires technique et délégué, à ELECTRABEL SA pour une activité d’évacuation complète des cendres volantes (excavation) du Terril du Hénâ et du massif de contrebutage avec réaménagement subséquent du site pour recréer la vallée d’origine.

    Ce permis a été octroyé pour un terme de 15 ans. Il impose, notamment, la mise en place d’un Plan de réduction des émissions diffuse (PRED), d’un réseau de surveillance permanent des retombées atmosphériques (poussières sédimentables) et des campagnes de mesures de la qualité de l’air (particules en suspension).

    En octobre 2016, lors des travaux de déboisement la présence d’amiante a été découverte dans un remblai (au NW) et confirmée après analyse. Pour permettre la poursuite de l’exploitation du chantier de désamiantage, un nouveau permis d’environnement a été délivré, le 20 octobre 2017, par le Collège communal de Flémalle.

    Ce permis d’environnement impose, notamment, en limite de propriété, des limites de teneur en fibres d’amiante 10 fois inférieures à la norme imposée dans les chantiers balisés. Cette condition permet de garantir une protection élevée pour les riverains. De plus des campagnes de mesures mensuelles du nombre de fibres d’amiante en suspension dans l’air en limite du chantier et en limite de propriété doivent être réalisées par l’exploitant.

    Les résultats doivent être transmis automatiquement au Département de la Police et des Contrôles.

    Depuis novembre 2017, le Département de la Police et des Contrôles les reçoit systématiquement. A ce jour, tous les résultats enregistrés respectent les critères de qualité de l’air imposés par le permis d’environnement du 20 novembre 2017 (critères OMS).

    Pour sa part, le Département de la Police et des Contrôles effectue des contrôles. La dernière visite du site a été effectuée le 11 décembre 2018. A cette occasion, aucune infraction n’a été constatée de manière générale et concernant les retombées atmosphériques en particulier.

    La fin des travaux de désamiantage de la zone A est programmée pour la fin du premier trimestre 2020. Ces opérations sont effectuées par une entreprise agréée. Afin d’éviter tout envol, le permis d’environnement impose que les excavations, le terrassement, le transfert et le prétraitement des matériaux potentiellement contaminés en amiante soient effectués dans un périmètre défini et sous brumisation/aspersion d’eau.

    Un cadastre complet du terril a été effectué par l’exploitant et à aucun endroit n’a été retrouvé de matériaux hétérogènes de type « amiante ».

    La communication auprès des riverains est imposée dans le permis initial. Afin de respecter ces conditions :
    * un site internet (https://corporate.engie-electrabel.be/fr/terril-du-hena/) est régulièrement actualisé par le service communication d’Engie ;
    * au moins deux Newsletters sont distribuées en 800 exemplaires ;
    * un comité d’accompagnement se réunit au moins deux fois/an ;
    * un numéro gratuit 0800 ainsi qu’une mail BOX sont actifs. Une réponse est apportée dans les 12 heures qui suivent l’appel ;
    * la commune est informée lors de tout événement et inversement.

    Lors du dernier comité d’accompagnement, qui s’est tenu le 6 novembre 2019, aucune remarque n’a été formulée par les riverains par rapport à un manque de communication. Les riverains se disent satisfaits des réponses apportées suite à leurs demandes. Un camion balais qui nettoie la rue le vendredi fin de journée et l’amélioration du bâchage des camions ont d’ailleurs été recensement mis en place suite à leur demande.