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Le soutien à l'agroforesterie

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2019
  • N° : 12 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 03/10/2019
    • de BOTIN Frederick
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Les techniques agroforestières se développent en Wallonie. Elles concernent la production simultanée au sein d’une même parcelle d’arbres, de plantes herbacées (cultures ou herbages pour bétail) ou ligneuses, afin d’augmenter la productivité totale par rapport à celle obtenue par un seul usage, tout en sauvegardant le potentiel des ressources naturelles.

    Les agriculteurs qui mettent en œuvre des techniques agroforestières poursuivent divers objectifs : diversification économique (bois, fruits, et cetera), augmentation de la biodiversité, brise-vent, préservation de la qualité des sols ou protection contre leur érosion. L’agroforesterie présente donc un quintuple intérêt économique, agronomique, climatique, écologique et paysager.

    Cependant, selon l’association pour la promotion de l’agroforesterie en Wallonie et à Bruxelles, des freins à leur développement persistent, notamment en termes de subsides.

    Quels sont les montants des subsides octroyés actuellement ?

    Ces montants sont-ils amenés à évaluer ?

    Inscrit dans la Déclaration de politique régionale, l’objectif de replanter 4 000 kilomètres de haies en Wallonie vise à répondre à l’urgence de combattre le déclin des espèces naturelles. Cependant, une telle mesure suscite certaines interrogations.

    En effet, qui sera responsable de l’entretien de ces haies et selon quelles conditions ?
  • Réponse du 25/06/2020
    • de TELLIER Céline
    Effectivement, l’agroforesterie est une technique de production mixte annuelle et pérenne couplée, très prometteuse.

    Cette technique vise à réinstaller des arbres de production au sein des cultures ou des pâtures et se mène le plus souvent ou quasiment exclusivement en agroécologie ou agriculture biologique.

    Toutefois et comme l’honorable membre le précise, s’agissant de nouvelles techniques de diversification agricole, elle rencontre encore de nombreux freins.
    Pour aider les producteurs à développer ces nouvelles pratiques, une association de producteur s’est créée : l’Association wallonne d’agroforesterie (AWAF).

    Pour soutenir son développement, la Wallonie a décidé de subventionner cette association, en coordination avec d’autres partenaires associatifs ou publics afin de faire la promotion des différents modes de diversification et surtout d’intégrer les pratiques environnementales et la prise en compte de la biodiversité en agriculture.

    Citons notamment au sein de la convention-cadre qui les rassemble, Natagriwal, la fédération des parcs naturels ou encore le centre de recherche agronomique wallon.

    Au sein de cette structure de coordination, l’AWAF est soutenue à hauteur d’un montant de 55 755 euros pour 2020, montant par ailleurs en augmentation substantielle puisque l’exercice précédent leur accordait un montant de 8 960 euros.

    Les missions qui sont développées par l’AWAF grâce à ce soutien régional comportent, notamment :
    - l’accompagnement technico-économique des nombreuses demandes d’aide à l’établissement d’un plan de plantation, le choix des espèces et variétés, les techniques de plantation et d’entretien ;
    - l’inventaire cartographique et descriptif des plantations existantes, notamment au niveau des noiseraies ;
    - la sensibilisation et l’information des publics cibles à l’adoption de ces techniques, notamment via la réalisation de brochures sur les espèces et variétés et les soins et l’entretien à y apporter.

    Naturellement, pour le projet de plantation de 4 000 km de haies et/ou 1 million d’arbres, l’AWAF a été contactée.
    Celle-ci fait ainsi partie du groupe « noyau » de la « Task Force Haies », chargé d’apporter une aide à la décision au comité de pilotage, qui s’est traduit notamment par la mise sur pied de la dizaine de groupes de travail thématiques qui ont été lancés.

    L’AWAF, tout comme les autres partenaires associés, nous apporte son expertise pour identifier les freins et les leviers et les recommandations concrètes à la plantation. Il est clair également que son action doit être démultipliée au niveau du territoire wallon et que c’est aussi notre rôle que de soutenir ce déploiement.

    Enfin, en ce qui concerne l’entretien des arbres, c’est au propriétaire de s’en charger en respectant aussi la législation en matière de conservation de la nature de période de nidification des oiseaux. Cet entretien peut être contractuellement fait par un tiers.
    Un atelier spécifique consacré à l’entretien des haies est prévu fin de l’été 2020 par Natagriwal, à destination des agriculteurs.