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Le projet de fusion des filiales Eurostar et Thalys porté par la SNCF

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2019
  • N° : 26 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 08/10/2019
    • de CORNILLIE Hervé
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    « Découvrez l’Europe avec Thalys » et « Tant d’histoires à venir » (Eurostar), mais cette découverte et ces histoires se réaliseront-elles encore avec la Wallonie ?

    La SNCF désire, à l’heure de la mobilité écoresponsable, créer une entreprise européenne plus efficace via le rapprochement entre les deux filiales que sont Eurostar et Thalys. Ce rapprochement donnerait lieu à la naissance d’un géant du TGV en Europe occidentale. Il n’est probablement pas nécessaire de rappeler à ce Gouvernement l’importance du Thalys pour la Wallonie, dont les trains desservent des gares wallonnes et les tracés empruntent le territoire wallon.

    C’est pourquoi il est important pour la Région, dans le cadre des objectifs économiques et environnementaux de la Déclaration de politique régionale, de défendre ses intérêts au sein du projet « Greenspeed » (le nom donné au projet par la SNCF). Pour ce faire, la SNCF devrait prochainement présenter et demander l’approbation de son plan à ses conseils d’administration et actionnaires, la SNCB faisant partie de ces derniers.

    Est-il déjà possible d’estimer l’impact du rapprochement entre Thalys et Eurostar pour la Wallonie ?

    Faut-il avoir des inquiétudes concernant le transport et l’offre de TGV au sein de notre région ?

    La Wallonie compte-t-elle, comme elle en a le droit, faire prévaloir ses intérêts au sein du projet « Greenspeed » ?
  • Réponse du 29/10/2019
    • de HENRY Philippe
    Thalys et Eurostar ont annoncé leur intention de se rapprocher afin de former un opérateur grande vitesse fortement implanté dans le quadrilatère Paris - Cologne - Amsterdam - Londres. La Wallonie est au centre de ce territoire. La desserte et la connexion de notre territoire aux réseaux à grandes vitesses européens revêtent donc à mes yeux un caractère stratégique.

    Les modalités et les implications de ce rapprochement ne sont pour l’instant pas complètement connues. Je me réjouis néanmoins des intentions affichées, en particulier la simplification des démarches pour les clients par l’intégration des services et tarifs, ainsi que de la volonté d’être un acteur majeur dans le report modal.

    Les principaux enjeux que j’entrevois pour la Wallonie sont de trois ordres :

    Tout d’abord, la connexion des villes de la dorsale wallonne à Paris doit être efficace. Ce sujet a cristallisé les mécontentements depuis la suppression du Thalys de la dorsale wallonne. La solution actuelle proposant une relation via la ligne classique via Aulnoye et Maubeuge en correspondance avec les services de l’opérateur français devra être analysée afin d’identifier si elle remplit ou non les attentes des usagers.

    La place de la gare de Liège-Guillemins dans la desserte grande vitesse doit être conservée, voire renforcée si de nouveaux services devaient voir le jour avec ce nouvel opérateur.

    Enfin l’extension éventuelle de l’offre grande vitesse ne doit néanmoins pas se faire au détriment des relations classiques. C’est un enjeu auquel je serai particulièrement attentif.