/

L'impact de la sécheresse sur les communes wallonnes

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2019
  • N° : 21 (2019-2020) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 08/10/2019
    • de CASSART-MAILLEUX Caroline
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Les débits des cours d’eau atteignent des valeurs historiquement basses et les pluies attendues dans les prochains jours ne devraient pas inverser durablement la situation, ce qui joue également sur le niveau des nappes phréatiques.

    À cet égard, plusieurs communes interdisent par arrêté de police les usages de l’eau non dédiés à des besoins essentiels. Le Service public de Wallonie (SPW), dans son rapport mensuel, évoque « une situation globalement non alarmante, même si certaines nappes atteignent un niveau anormalement bas ».

    Quels contacts Madame la Ministre a-t-elle avec les communes concernées ?

    Une concertation entre les entités communales et les autorités régionales existe-t-elle ?

    Concrètement, quelles mesures sont prises par les communes touchées ?

    La sécheresse que nous connaissons actuellement est exceptionnelle, mais tend à se répéter. Dès lors, vu le réchauffement climatique et la répétition de ces vagues de sécheresse, une réflexion est-elle en cours à court, moyen et long terme afin d’isoler des pistes de solutions ?
  • Réponse du 30/10/2019
    • de TELLIER Céline
    Les communes où des restrictions subsistent, à savoir Rochefort, Nassogne, Tellin, Gouvy et Tenneville, sont des communes assurant principalement elles-mêmes la production et la distribution d’eau sur leur territoire.

    La concertation avec tous les opérateurs concernés par la sécheresse, dont ces communes, est assurée par le centre régional de crise.

    Les mesures prises par ces communes via des arrêtés de police visent à interdire les usages de l’eau non dédiés à des besoins essentiels. Ces usages sont par exemple :
    - le lavage de tous les véhicules, à l’aide d’un tuyau d’arrosage, sauf s’il est effectué par une entreprise professionnelle de nettoyage de véhicules ;
    - le remplissage des bassins, des piscines et des mares ou de tout moyen de stockage individuel (ex : citerne) ;
    - le nettoyage des façades, terrasses, trottoirs, sentiers, rues et rigoles ;
    - l’arrosage des cours, pelouses ou terrains de sport et jardins d’agrément (l’arrosage des potagers reste autorisé) ;
    - l’arrosage des bâtiments, sauf s’il est effectué dans le cadre de travaux rendant cette opération indispensable ou d’intervention nécessaire à la sécurité/salubrité publique.

    Dès avant la survenance des évènements récents de sécheresse, la Wallonie a lancé un important plan visant à sécuriser l’approvisionnement en eau potable : le schéma régional des ressources en eau.

    Les lieux de production et de consommation d’eau n’étant pas uniformément répartis sur le territoire, ce plan vise à réaliser d’importants travaux pour sécuriser l’approvisionnement. Il est coordonné par la SWDE via une mission déléguée par le Gouvernement.

    Une actualisation de ce schéma est en cours afin d’assurer qu’il réponde adéquatement aux enjeux futurs, dont celui de la survenance d’épisodes climatiques extrêmes.

    En parallèle, le SPW-ARNE mène, en concertation avec les acteurs, une réflexion sur les autres mesures à prendre pour anticiper et gérer les épisodes de sécheresse.