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La fermeture de l'accès en forêt dans la zone infectée par la peste porcine africaine (PPA)

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2019
  • N° : 23 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 09/10/2019
    • de COURARD Philippe
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Alors que le prédécesseur de Madame la Ministre avait permis une réouverture partielle de la zone infectée par la peste porcine africaine (PPA) au public, j’ai appris que Madame la Ministre avait décidé d’y interdire à nouveau la circulation aux promeneurs et cyclistes, à partir du 4 octobre 2019.

    Elle a en effet déclaré lors de sa première visite de terrain au centre de collecte de sangliers à Virton, le 2 octobre 2019, que son prédécesseur, je cite, « avait privilégié cette solution à un instant. Depuis lors, la situation a évolué, ce qui encourage à prendre cette nouvelle disposition ».

    Dans ce cadre, Madame la Ministre pourrait-elle apporter plus de précisions sur la façon dont la situation a évolué concernant la contamination et la séropositivité des sangliers ?

    Alors que certains évoquaient une possible éradication de la PPA pour décembre 2019, faut-il craindre une relance de l’épidémie et, par conséquent, une probable fermeture prolongée au- delà du 23 janvier 2020, date à laquelle Madame la Ministre avait fixé une prochaine évaluation ?

    Par ailleurs, compte tenu des nouvelles mesures prises, à combien s’élève dorénavant l’ensemble des coûts engendrés par cette crise de la PPA ?
  • Réponse du 31/10/2019
    • de TELLIER Céline
    La situation de la crise de la PPA a sensiblement évolué depuis le moment où le Ministre Collin avait pris la décision de rouvrir partiellement la circulation en forêt infectée.

    Sur base des indicateurs de suivi de l’épidémie, notamment dans la zone centrale, les experts ont jugé nécessaire de restreindre la circulation et d’éliminer les derniers sangliers présents. Cela se réalise avec l’aide des chasseurs et au moyen, entre autres, d’affûts crépusculaires peu compatibles avec la présence de promeneurs ou autres cyclistes.

    En ce qui concerne la séropositivité, certains sangliers ont effectivement été identifiés comme étant séropositifs, mais uniquement dans la zone infectée et nullement dans la zone d’observation renforcée. Le dernier échantillon viropositif a été confirmé le 28 octobre. Il s'agit d'un ancien os retrouvé en zone infectée le 21 octobre sur le camp militaire de Lagland (Heiderbësch). Ce résultat ne remet pas en question le zonage, mais souligne l'importance stratégique des prospections/extractions intensives qui débutent le 6 novembre et dont le but est de détruire tous les sangliers présents en zone infectée.

    En termes de timing pour une éventuelle sortie de crise et donc une évolution dans les modalités de circulation en forêt, il est impossible de se prononcer avec certitude.

    La date de fin janvier 2020 a été mentionnée dans la mesure où, à cette époque, les résultats des opérations de destruction du sanglier dans les différentes zones de PPA seront connus, ainsi que les résultats de la campagne de prospection qui sera intensifiée dès ce début novembre 2019. Un bilan de l’évolution de la maladie sera donc pertinent à cette date.

    Le nouvel arrêté ministériel de circulation en forêt de la zone infectée par la PPA n’a pas eu d’impact sur le financement des mesures prises. Rappelons que les moyens actuellement engagés par la Région pour la lutte contre la peste porcine africaine s’élèvent à 9 495 482,32 euros depuis le 13 septembre 2018. Ces moyens financiers, qui font l’objet d’une demande de cofinancement européen, ont été consacrés à la construction du réseau de clôtures, à la réalisation du réseau de pièges, aux actions de prospection et de recherche de carcasses, aux indemnisations des secteurs impactés, aux analyses des carcasses et à leur destruction par le clos d’équarrissage.