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L'aide aux victimes de violences sexuelles, physiques et psychologiques

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2019
  • N° : 6 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 18/10/2019
    • de KAPOMPOLE Joëlle
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Face aux difficultés rencontrées par les victimes de violences sexuelles, physiques et psychologiques, l'ASBL « Brise le silence » a, comme son nom l'indique, pour ambition de briser le silence en apportant une réponse adaptée à leur douleur et souffrance. Pour cela, l'ASBL organise notamment des groupes de parole et d'échange ou des ateliers créatifs ou d'écriture afin que chaque victime se libère du poids de son traumatisme. L'équipe est composée de bénévoles diplômées en psychologie, victimologie, art-thérapie, d’éducatrices, de thérapeutes spécialisées. Elle offre des formations pour les professionnels et futurs professionnels du secteur psycho-médico-social et de la santé mentale ou professionnelle et futurs professionnels amenés à rencontrer des violences dans l'exercice de leur fonction, ainsi que toute personne confrontée aux victimes de violences.

    L'association organise également diverses actions de sensibilisation et de prévention. Cette association s'inscrit pleinement dans les objectifs des actions menées par le Gouvernement et inscrites dans la Déclaration de politique régionale en matière de prévention et lutte contre toutes les violences de genre.

    À ce jour, l'association bénéficie-t-elle d'un soutien financier de la Wallonie ?

    Madame la Ministre dispose-t-elle d'une évaluation du Plan intrafrancophone de lutte contre les violences de genre mis en place sous la précédente législature ?

    Des contacts ont-ils déjà été noués avec le Gouvernement fédéral et les gouvernements des entités fédérées afin de préparer un nouveau Plan national de lutte contre les violences de genre ?
  • Réponse du 25/11/2019
    • de MORREALE Christie
    L’ASBL « Brise le silence » a reçu en 2019 un subside de 5 000 euros de la part de la Région wallonne. Dans le cadre du budget initial 2020, j’ai souhaité renforcer considérablement les moyens mis à disposition des associations de terrain luttant contre les violences faites aux femmes. Le budget a donc été augmenté de 400 000 euros. Ainsi, le décret wallon du 1er mars 2018 et l’arrêté du Gouvernement wallon du 21 mars 2019 relatifs à l'agrément et au subventionnement des services et dispositifs d'accompagnement des violences entre partenaires et des violences fondées sur le genre seront mis en œuvre lors de cette législature en veillant à répartir adéquatement ces services sur le territoire wallon. L’ASBL « Brise le silence » pourrait potentiellement rentrer dans ce cadre décrétal.

    Concernant le Plan intrafrancophone de lutte contre les violences sexistes et intrafamiliales, les services de mon administration préparent une évaluation globale du Plan 2015-2019. Les constats serviront notamment à l’élaboration du nouveau Plan intrafrancophone qui devrait être adopté début de l’année prochaine. Le nouveau Plan 2020-2024 sera également nourri des revendications du terrain. Une réunion de concertation à ce sujet a d’ailleurs déjà eu lieu début octobre. Des échanges ont eu lieu dans six ateliers de travail en lien avec les différents types de violences, à savoir les violences entre partenaires et enfants exposés, les violences sexuelles (en ce compris la prostitution), les mariages forcés et violences liées à l’honneur, les mutilations génitales féminines ainsi que les violences sexistes.

    Ce Plan constituera la contribution des francophones au nouveau Plan d’actions national de lutte contre les violences de genre qui risque malheureusement de ne voir le jour que lorsqu’un nouveau Gouvernement fédéral sera formé.

    Toutefois, avec mes collègues Nawal Ben Hamou, Secrétaire d’Etat à la Région de Bruxelles Capitale et Bénédicte Linard, Ministre des Droits des femmes en Fédération Wallonie-Bruxelles, nous entendons sans attendre collaborer activement afin de prendre des mesures coordonnées et efficaces pour défendre les droits des femmes.

    Nous avons par ailleurs convenu que chacune proposerait à son Gouvernement de saisir le Comité de concertation afin de solliciter la création d’une conférence interministérielle « Droits des femmes » qui aura pour objectif de faire émerger une vision décloisonnée et de garantir des politiques intégrées et cohérentes pour lutter contre les discriminations faites aux femmes. Dans ce cadre, au vu de l’actualité, la lutte contre les violences faites aux femmes constituera une des priorités de travail.

    En ce qui me concerne, la demande de saisine du Comité de concertation en vue de la création de cette Conférence interministérielle sera soumise au Gouvernement wallon le 28 novembre prochain.