La situation précise des terrains synthétiques de sport en Wallonie
- Session : 2019-2020
- Année : 2019
- N° : 6 (2019-2020) 1
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Question écrite du 18/10/2019
- de DEMEUSE Rodrigue
- à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
Monsieur le Ministre évoquait les résultats de 71 analyses reçues à ce jour par son administration. Il annonçait que les niveaux d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) se situaient en dessous des seuils fixés par le nouveau cadre avec, toutefois, quelques dépassements de valeurs observés pour le zinc.
Pourrait-il dès lors me communiquer l’ensemble des résultats des 71 analyses reçues, ainsi qu’une synthèse de ceux-ci si elle existe ?
En ce qui concerne plus particulièrement les dépassements observés pour le zinc, peut-il me communiquer les chiffres exacts et m’informer des sites concernés ?
Quant aux taux de métaux lourds et de phtalates, ils restent apparemment inconnus. Pourrait-il m’expliquer ce qui justifie l’absence d’analyse de ces taux ?
Par ailleurs, pourrait-il me communiquer le cadastre de l’ensemble des terrains synthétiques concernés, reprenant ceux qui ont fait l’objet d’une étude et ceux qui auraient éventuellement déjà fait l’objet d’un remplacement du type de billes utilisé ?
Enfin, seule une moitié des plus de 150 terrains synthétiques de la Région wallonne ayant été analysée à ce jour, que compte-t-il mettre en place pour inciter l’ensemble des clubs et pouvoirs locaux à procéder à ces analyses ?
À combien évalue-t-il une prise en charge intégrale par la Région wallonne des frais d’analyse ?
Réponse du 12/11/2019 | Annexe [PDF]
- de CRUCKE Jean-Luc
Pour l’ensemble de ces dossiers, les niveaux d’HAP se situent bien dans les normes prescrites par le nouveau cadre normatif (plus restrictif que les normes européennes en vigueur) tandis que quelques dossiers présentent un dépassement des valeurs prescrites pour le zinc.
Pour ce qui concerne ces dépassements, mon administration est chargée d’analyser les causes de cette situation.
En annexe, une synthèse des 72 analyses fournie par la Direction Infrasports.
Les rapports d’analyses globaux étant propriété des communes ou des ASBL, il ne m’appartient pas de les diffuser sans leur autorisation.
Concernant les métaux lourds, j'indique que ceux-ci sont mesurés selon plusieurs méthodes :
- sur la matière brute;
- après lixiviation de 24h et 48h;
- via l’ingestion (norme EN71-3);
- via l’eau de drainage (quand celle-ci est récupérable).
Les phtalates ont, quant à eux, été déterminés selon une analyse sur la matière brute.
En annexe, la liste des différents sites analysés. Je confirme par ailleurs qu’à ce stade, et depuis la polémique, aucune demande de subvention n’a été sollicitée afin de remplacer un matériau de remplissage existant.
En ce qui concerne la sensibilisation des gestionnaires aux analyses à effectuer, mon prédécesseur a déjà pu écrire, en 2019, à chaque échevin des sports des communes wallonnes ainsi qu’à l’ensemble des gestionnaires de terrains synthétiques répertoriés par mon administration.
Enfin, je confirme que les analyses répondant au protocole validé par mon administration peuvent bénéficier d’une subvention plafonnée à 1 000 euros pour chaque terrain.
Pour compléter, il convient de préciser que la Ministre de l’Environnement a commandé une étude afin de déterminer le risque environnemental potentiel des terrains utilisant le SBR comme matériau de remplissage, et ce, conformément aux engagements pris par son prédécesseur. J’ai demandé à ce que les résultats de cette étude me soient communiqués dès réception.