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Les problèmes sur le canal Bruxelles-Charleroi

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2019
  • N° : 41 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 18/10/2019
    • de HEYVAERT Laurent
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    Dans la Déclaration de politique régionale, le transport fluvial est présenté comme une solution de mobilité pour diminuer le nombre de camions sur les routes.

    En Wallonie, nous avons la chance d’avoir le canal qui peut être une liaison importante pour cet objectif.

    Malheureusement certains opérateurs abandonnent le transport par les voies navigables suite à de nombreux problèmes comme des écluses fermées, un manque d’investissement…

    A Clabecq, nous avons la chance d’avoir un port, logiquement multimodal puisque le chemin de fer le longe et, de plus, une gare y est implantée.

    Monsieur le Ministre peut-il faire le point sur la situation de la navigation sur le canal ?

    Quels investissements sont prévus pour éviter des fermetures d’écluses ?

    Peut-il faire le point sur le port de Clabecq et son plan de développement comme point multimodal ?
  • Réponse du 14/11/2019
    • de HENRY Philippe
    Le transport de marchandises par la voie d’eau constitue en effet une alternative par rapport au mode de transport par la route ayant des effets bénéfiques en termes de mobilité, de sécurité et d’impact environnemental.

    En 2018, près de 41 millions de tonnes de marchandises ont été transportées sur le réseau navigable wallon, soit l’équivalent de 2 000 000 de camions. D’après les statistiques collectées par le Service public de Wallonie Mobilité et Infrastructures, c’est le 2e meilleur résultat de ces 6 dernières années. Ces données mettent en évidence une diversification accrue des marchandises transportées avec une nette progression des produits à haute valeur ajoutée tels que les produits agricoles, les produits métallurgiques et les conteneurs. La Wallonie compte 450 kilomètres de voies navigables utiles au transport de marchandises.

    Il est nécessaire dès lors d’agir sur les infrastructures en investissant dans la modernisation du réseau hydraulique au travers de différents plans et projets. Dans la continuité des investissements réalisés lors de la législature précédente, la Déclaration de politique régionale 2019-2024 confirme les dossiers relatifs aux travaux hydrauliques pour 309,4 millions d’euros.

    En ce qui concerne plus spécifiquement le canal Bruxelles-Charleroi des investissements y sont également consacrés, notamment dans le cadre du projet Seine-Escaut, avec cofinancement européen pour les travaux de rénovation des écluses et stations de pompage de Viesville, Marchienne-au-Pont et Gosselies. Ces travaux ont pour objectif la sécurisation de leur disponibilité en vue de la construction des nouvelles écluses sur ces sites au gabarit plus élevé, à savoir classe Va (2 000 tonnes). Des travaux estimés à 3 millions d’euros sont également prévus à l’écluse d’Ittre.

    Les horaires de manœuvre des écluses sur ce canal sont de 6h à 19h30 du lundi au samedi. Le Service public de Wallonie Mobilité et Infrastructures entend maintenir la manœuvre des ouvrages dans les horaires prévus tout en devant procéder à certains arrêts de la navigation pour les travaux en cours, dont les usagers de la voie d’eau ont connaissance anticipativement par le biais d’avis à la batellerie.

    Enfin, en ce qui concerne la zone multimodale de Clabecq, qui est gérée par le Port autonome de Charleroi, elle a fait l’objet, à partir de 2014, d’une série de travaux d’aménagements visant notamment à la création d’une dalle de stockage extérieure de plus de 6 000 m², ainsi que d’une nouvelle voie d’accès permettant aux camions d’éviter le centre de Tubize. Il y a actuellement 3 concessionnaires implantés sur le site, et près de 145 000 tonnes de marchandises y sont transbordées.