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Les indicateurs de la transition et les alliances emploi-environnement

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2019
  • N° : 6 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 21/10/2019
    • de MAROY Olivier
    • à DI RUPO Elio, Ministre-Président du Gouvernement wallon
    La Déclaration de politique régionale instaure un processus de travail afin de dégager une vision de la transition à court, moyen et long terme. À cette fin, je lis que le Gouvernement mettra en place un pilotage via des indicateurs permettant de mesurer, à intervalles réguliers, l’impact de ses actions, et notamment celui de son empreinte écologique.

    La coordination de la mise en œuvre du Plan de transition sociale, écologique et économique sera confiée au secrétariat général du SPW en lien direct avec le Gouvernement.

    Je lis surtout que le Gouvernement réunira les acteurs de terrain, les entreprises, les syndicats, les associations, les chercheurs, les citoyens et les pouvoirs locaux, pour développer plusieurs alliances « emploi-environnement » en matière d’isolation, d’énergies renouvelables, d’agriculture, d’alimentation, et permettant de créer plusieurs milliers d’emplois en Wallonie.

    Monsieur le Ministre-Président pourrait-il nous en dire plus concernant ce pilotage et nous donner des exemples d’indicateurs en matière d’empreinte écologique ?

    Pourrait-il nous préciser ce que le Gouvernement entend mettre en place en matière d’alliances « emploi-environnement » ? S’agira-t-il de nouvelles structures à créer ? Comment cela va-t-il se mettre en place concrètement ?

    En matière d’agriculture et d’alimentation, quelles alliances seront créées ? Je suppose que la volonté est de favoriser l’emploi local et de créer des nouvelles filières : quelles seront les impulsions données par le Gouvernement à cet égard ?
  • Réponse du 25/11/2019
    • de DI RUPO Elio
    Les préoccupations sociales, environnementales et économiques forment le cœur de la Déclaration de politique régionale pour la législature.

    Deux des principaux instruments que le Gouvernement entend mobiliser pour rencontrer ces défis sont effectivement le Plan de transition et les alliances emploi-environnement.

    Le Plan de transition sociale, écologique et économique sera construit en étroite collaboration avec les acteurs économiques, sociaux et environnementaux de la Wallonie.

    C’est, à mon sens, une condition de sa réussite et de son appropriation.

    Le Plan concentrera son action sur les champs d’action considérés comme prioritaires pour le développement de la Wallonie.

    Les objectifs se traduiront par des mesures concrètes, en nombre limité.

    Pour autant, les outils qui ont démontré leur efficacité par le passé ne sont pas abandonnés.

    Je pense en particulier aux pôles de compétitivité, dont les résultats sont salués par tous.

    Une attention particulière leur sera réservée afin de déterminer, en concertation avec eux, les objectifs à atteindre et de veiller à une ouverture plus grande aux PME wallonnes.

    Les alliances emploi-environnement ont pour ambition de créer des écosystèmes vertueux.

    Le Gouvernement a identifié, dans sa Déclaration de politique régionale, les domaines d’action de ces alliances emploi-environnement.

    L’honorable membre les a d’ailleurs cités : l’isolation, les énergies renouvelables, l’agriculture et l’alimentation.

    Ce sont des domaines où, nous semble-t-il, une action concertée du Gouvernement, des acteurs publics et des acteurs privés, notamment les entreprises wallonnes, sera bénéfique pour les citoyens, pour le développement économique et pour la protection de l’environnement.

    Les alliances emploi environnement poursuivent l’objectif de créer de l’activité économique, et donc des emplois que nous voulons durables et de qualité, dans des secteurs d’avenir, bons pour la planète.

    À notre sens, le défi climatique doit être vu comme une opportunité :
    - pour les entreprises, parce que de nouveaux marchés apparaissent, leur permettant un développement de leurs activités ;
    - pour les citoyens, qui peuvent bénéficier du savoir-faire de qualité d’entreprises locales et en tirer profit, par exemple par une réduction substantielle de leur facture énergétique ;
    - pour la planète, enfin, puisque les travaux réalisés conduisent à réduire les gaz à effet de serre et, partant, atteindre les objectifs ambitieux que notre Région s’est fixés.

    La Déclaration de politique régionale est très claire : la création des alliances n’engendrera pas de structures nouvelles.

    Nous mettrons à profit les prochains mois pour affiner les indicateurs.

    Ceux-ci ne concerneront pas seulement la réduction des gaz à effet de serre ou l’empreinte écologique.

    Ils doivent également porter sur l’accroissement du taux d’emploi et la diminution réelle de la pauvreté.

    Nous ne partons toutefois pas de rien.

    L’IWEPS, en particulier, ou la Direction du développement durable ont déjà développé toute une série d’instruments qui seront précieux pour le Gouvernement.

    Je pense en particulier au travail que l’Institut a réalisé sur les indicateurs alternatifs au PIB, qui intègrent les préoccupations qui sont les nôtres d’un développement économique qui soit à la fois juste et durable.