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Hippothératapie - Intégration dans le contrat de l'AWIPH.

  • Session : 2005-2006
  • Année : 2006
  • N° : 60 (2005-2006) 1

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  • Question écrite du 31/01/2006
    • de BERTOUILLE Chantal
    • à VIENNE Christiane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des chances

    Au mois de décembre 2004, j'interrogeais Madame la Ministre concernant l'hippothérapie (Bulletin des questions et réponses n° 4 (2004-2005), p. 88). En effet, les vertus thérapeutiques de l'hippothérapie sont aujourd'hui majoritairement reconnues et de nombreuses réticences qui existaient encore par le passé ont été levées.

    Dans le cadre de la conclusion du contrat de gestion de l'AWIPH au mois de juillet 2005, Madame la Ministre souhaitait que le thème de l'hippothérapie puisse être abordé.

    En effet, l'AWIPH considère cette discipline comme étant une pratique alternative ou complémentaire aux services subsidiés. Toutefois, cette intégration devra également s'envisager dans le cadre des missions confiées à l'Agence par le décret du 6 avril 1995 relatif à l'intégration des personnes handicapées.

    Madame la Ministre peut-elle me dire si l'hippothérapie a été intégrée dans le cadre de la conclusion du nouveau contrat de gestion de l'AWIPH ? Quels sont les centres qui, en Région wallonne, sont habilités à utiliser l'hippothérapie et qui sont agréés par l'AWIPH ?

    Madame la Ministre peut-elle également me communiquer quels sont les types de handicap qui peuvent faire l'objet d'une thérapie par le cheval ?

    Enfin, une nouvelle évaluation aura-t-elle prochainement lieu, dans le cadre du suivi de l'hippothérapie ?
  • Réponse du 20/02/2006
    • de VIENNE Christiane

    Dans ma réponse du 17 janvier 2005 à la question n° 44 du 15 décembre 2004 de l'honorable Membre (Bulletin des questions et réponses n° 4 (2004-2005), p. 88), je répondais :

    Il apparaît en effet que mon prédécesseur a subventionné deux opérateurs pour une enquête de terrain portant sur « la personne handicapée et le cheval ».

    Ainsi, cette enquête, initiée par l'ASBL EPONA (Equitation et pratique omnisport pour la normalisation et l'autonomie), du 1er mars 2003 au 31 octobre de la même année, a été continuée du 1er novembre 2003 au 31 octobre 2004 par la Fédération de la rencontre entre la personne en difficulté et/ou en situation de handicap et le cheval (FRPHC). Celle-ci vient donc de se clôturer.

    Par ailleurs, je constate que si le premier arrêté de subventionnement prévoyait la constitution d'un comité d'accompagnement réunissant, notamment, des experts, ce n'est pas le cas pour le second. Je ne peux donc à ce jour tirer de conclusions.

    Une table ronde a toutefois présenté au public le deuxième rapport d'enquête, le vendredi 29 octobre dernier. J'en retiens que cette pratique concerne quelque 140 opérateurs et qu'environ 10.000 personnes en difficulté et/ou en situation de handicap bénéficient de cette approche couvrant, sous le terme « hippothérapie », l'équitation adaptée, le sport, le loisir, la thérapie en soi et, plus largement, le bien-être ou encore l'intégration sociale.

    Le 1er juillet 2005, le Gouvernement wallon devra conclure avec le comité de gestion de l'AWIPH, l'Agence wallonne pour l'intégration des personnes handicapées, un nouveau contrat de gestion.

    Lors des travaux préparatoires, je veillerai à ce que le thème de l'hippothérapie soit abordé et évalué puisque l'AWIPH considère cette discipline comme « pratique alternative ou complémentaire aux services subsidiés ». Toutefois, cela devra également s'envisager dans le cadre des missions confiées à l'Agence par le décret du 6 avril 1995 relatif à l'intégration des personnes handicapées. Dans ce contexte, cela ne pourra viser que les bénéficiaires relevant de l'article 2 dudit décret, à savoir les personnes handicapées telles qu'y définies ».

    L'honorable Membre trouvera, ci-dessous, les éléments de réponse complémentaires à la présente question.

    Préalablement, il me paraît important d'apporter quelques précisions concernant l'hippothérapie. En effet, ce terme est utilisé pour qualifier différentes pratiques qui organisent, notamment pour la personne handicapée, une rencontre avec le cheval.

    Sous l'appellation « hippothérapie », se retrouvent des pratiques telles que l'équitation de loisir, l'équitation adaptée, la rééducation par l'équitation et la thérapie par le cheval.

    Ces différentes pratiques ont, entre autres, pour ambition d'apporter un bien-être aux personnes souffrant de « problèmes » physiques, psychiques, voire existentiels. Si l'hippothérapie permet de contribuer à une amélioration du bien- être, à un épanouissement personnel et, dans certains cas, s'avère être un « outil » de rééducation, il ne s'agit toutefois pas d'une thérapie officiellement reconnue ni scientifiquement balisée.

    Il faut souligner que les institutions ont toute liberté, dans les limites du cadre réglementaire défini par l'arrêté du Gouvernement wallon du 5 octobre 1997, pour construire leur projet socio-pédagogique. Un certain nombre d'institutions prenant en charge des personnes handicapées ont donc régulièrement recours au loisir équestre que d'aucuns désignent librement par "hippothérapie". C'est dans ce sens que l'AWIPH considère cette discipline « comme une pratique alternative ou complémentaire aux services subsidiés ».

    En conséquence, il n'existe aucun centre qui soit officiellement habilité à pratiquer l'hippothérapie et encore moins qui soit agréé par l'AWIPH. Il n'existe pas non plus de liste exhaustive de handicaps pouvant faire l'objet d'une thérapie par le cheval.

    En ce qui concerne le contrat de gestion de l'AWIPH, je rappelle que le Conseil d'Etat, dans son arrêt du 15 mars 2005, a décidé de la suspension de l'arrêté du Gouvernement wallon, adopté sous la précédente législature, portant désignation des membres du Comité de gestion de l'AWIPH. Ceci a notamment eu pour effet que la mise en place du nouveau contrat de gestion a pris un certain retard.

    Je présenterai donc au Gouvernement wallon, dans le courant du premier semestre, une note d'orientation relative au nouveau contrat de gestion de l'AWIPH.