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L'édition 2019 des journées européennes de la migration des oiseaux

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2019
  • N° : 40 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 22/10/2019
    • de LENZINI Mauro
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Ces 5 et 6 octobre 2019 se déroulaient les journées européennes de la migration.
    Dans le cadre de cette opération, 157 684 oiseaux migrateurs ont été comptabilisés en Belgique, rapporte Natuurpunt, l’équivalent flamand de Natagora.

    C’est beaucoup moins que le record de l’an dernier, où 315 364 oiseaux migrateurs avaient survolé les postes de comptage.

    Chez nous, outre un nombre non négligeable de rapaces (1 700), les trois espèces les plus aperçues au-dessus des 70 postes de comptage belges étaient le pipit farlouse, le pigeon ramier et le pinson des arbres.

    Madame la Ministre dispose-t-elle de chiffres plus précis pour les postes de comptage situés en Wallonie ?

    Par ailleurs, la réalisation de suivis migratoires annuels depuis plusieurs années, permet-elle de tirer des conclusions en termes de conséquence du réchauffement climatique sur les oiseaux migrateurs survolant notre région ?
  • Réponse du 01/04/2020
    • de TELLIER Céline
    Le suivi des oiseaux en migration est réalisé soit par des ornithologues bénévoles, via le comptage des oiseaux en vol, soit par des collaborateurs de l’Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique (IRSNB), via un suivi des routes migratoires par baguage des oiseaux en halte migratoire. Pour le baguage, les résultats précis des comptages sont disponibles auprès de l’IRSNB (https://www.naturalsciences.be/fr). Concernant le suivi de la migration active, des résultats précis par site et par date sont accessibles sur le site Internet www.trektellen.org.

    En 2013, une étude intitulée « Développement d’indicateurs de l’impact des changements climatiques sur les oiseaux en Wallonie », établie à partir des données de monitoring des oiseaux en Wallonie, a été réalisée par AVES-NATAGORA dans le cadre d’une convention de recherche avec le SPW ARNE.

    Selon cette étude, de nombreuses espèces migratrices adaptent leurs déplacements à la variation géographique et phénologique des ressources alimentaires. Pour la plupart, ces dernières varient sur une base annuelle, en relation avec la température et les précipitations.

    Dès lors, les changements climatiques conduisent les populations migratrices à s’adapter en vue de choisir la bonne période pour se reproduire et pour migrer. Sous les latitudes tempérées et boréales, les observations, toutes espèces confondues, indiquent que les dates de migration printanière deviennent plus précoces, au rythme moyen actuel de deux jours par décennie.

    À l’instar des dates de migration, les dates de ponte sont également influencées par les changements climatiques. Cependant, les ressources alimentaires dont dépendent les oiseaux ne sont pas forcément affectées de la même manière, ce qui conduit à une désynchronisation entre la période où les besoins sont les plus élevés et celle où les ressources alimentaires disponibles sont maximales, ce qui équivaut in fine à une diminution des ressources alimentaires.

    En résumé, les modifications dans les périodes de migration et de reproduction des oiseaux constituent une des conséquences des changements climatiques les plus perceptibles par les observateurs, sans qu’il soit possible, à l’heure actuelle, de mettre en évidence un impact déterminant sur l’évolution des populations.