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Les résultats des analyses des relevés dans les zones potentiellement touchées par les retombées de suie en provenance de Rouen

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2019
  • N° : 11 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 25/10/2019
    • de DUPONT Jori
    • à DI RUPO Elio, Ministre-Président du Gouvernement wallon
    Les résultats des analyses réalisées par l’Institut scientifique de Service public (ISSeP) se sont avérés rassurants. Des résultats supplémentaires arriveront à la fin du mois d’octobre.

    Monsieur le Ministre-Président peut-il nous fournir les résultats des analyses déjà terminées et va-t-il nous fournir les résultats des prochaines analyses ?
  • Réponse du 25/11/2019
    • de DI RUPO Elio
    Suite aux demandes formulées par le Gouvernement à l’ISSeP, il apparaît que les résultats fournis sont rassurants. L’ISSeP a communiqué les résultats complets de ses analyses le 18 novembre 2019. Aucune pollution spécifique n’a pu être mise en évidence suite au passage en Wallonie du nuage lié à l’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen et aucun pic de pollution ne peut lui être attribué.

    Afin d’assurer une évaluation dans la durée, l’ISSeP a réalisé plusieurs analyses en vue de lever tout doute sur les retombées éventuelles du nuage de Rouen sur le territoire wallon et confirmer l’absence d’impact sur l’environnement et la santé de la population.

    L’ISSeP a réalisé ces analyses suivant le protocole qui avait été annoncé. Les prélèvements ont été réalisés dans des zones potentiellement touchées par des retombées de suies, en s’appuyant sur la modélisation de la trajectoire du nuage fournie par l’IRM. Des prélèvements de poussières ont été faits dans les jauges du réseau de surveillance de la qualité de l’air et des prélèvements superficiels de sol et de végétaux ont été réalisés sur des parcelles agricoles.

    En ce qui concerne l’analyse des poussières, les concentrations sont normales pour les 32 composés organiques volatils et les résultats ne montrent aucune hausse de concentration pour les 17 composés d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) testés.

    L’analyse des végétaux, en l’occurrence des feuilles de betterave et de maïs, révèle que sur les 16 substances de type HAP recherchées, 13 ne sont pas détectées et trois sont présentes en quantité minime, inférieure au seuil de détection. En outre, ces trois substances ne sont pas présentes de manière systématique sur tous les échantillons, excluant donc une origine commune telle que le nuage de suies de Rouen.

    Les résultats des analyses de sol montrent qu’aucun échantillon prélevé ne présente de dépassement par rapport aux valeurs seuils du Décret « sols », tant pour les composés organiques volatils que les HAP. Les valeurs seuils sont les niveaux de concentration des polluants dans le sol au-delà desquels une étude et des mesures de sécurité ou de suivi doivent être mises en œuvre.

    Ces premiers résultats confirment l’analyse précoce des services régionaux réalisée dans les heures qui ont suivi le passage du nuage.

    Les derniers résultats d’analyse visant à s’assurer de la qualité de l’eau ont été portés à notre connaissance le jeudi 7 novembre 2019. Ils sont tout à fait rassurants.

    Pour s’assurer de la qualité de l’eau des eaux de surface et pour identifier un éventuel impact du nuage venu de Rouen, l’ISSeP a recherché la présence de différents polluants dans les échantillons prélevés. En ce qui concerne les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), rien d’inhabituel n’a été identifié. De plus, aucune présence d’hydrocarbure n’a été détectée dans les échantillons analysés. Il convient également de souligner que les valeurs obtenues pour l’indice phénol sont basses. En effet, elles sont inférieures ou très proches de la limite de quantification analytique. Enfin, en ce qui concerne la présence de métaux dans les échantillons, les valeurs sont dans les normes.