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La reconnaissance wallonne des métiers d'art et de prestige

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2019
  • N° : 23 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 08/11/2019
    • de LUPERTO Jean-Charles
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Le 24 octobre 2019 se tenait, à Amay, un examen en qualification en pierre sèche, une technique ancestrale de construction qui a disparu au cours des années. Toutefois, cette méthode de construction revient sur le devant de la scène par un examen organisé pour la première fois en Grande Région en vue d’une reconnaissance du métier et d'une professionnalisation de celui-ci.

    En effet, les questions actuelles sur l’évolution des techniques, mais aussi le respect des enjeux énergétiques, écologiques, conduisent les professionnels de la construction à se repositionner sur cette technique qui offre, semble-t-il, une série d’avantages, comme par exemple l’exploitation de pierre locale dont notre Région est fort riche.

    Madame la Ministre a-t-elle eu connaissance de cet examen ? Quelles suites seront réservées à la reconnaissance de ces professions aujourd’hui disparues ou à tout le moins oubliées ?

    Enfin, la mise en place d’un consortium visant à rassembler les métiers d’art et de prestige est-elle envisageable dans le paysage wallon ?
  • Réponse du 12/12/2019
    • de MORREALE Christie
    L’examen dont il est fait mention s’est bien tenu le 24 octobre 2019 au Centre des métiers du Patrimoine « la Paix-Dieu » à Amay, dans le cadre du projet Interreg V A Grande Région « Pierre sèche ».

    Dix personnes ont participé à cet examen transfrontalier, certains participants provenant de France et du Grand-Duché de Luxembourg.

    L’objectif final avancé par le projet est la mise en place d’une économie collaborative, pérenne et transfrontalière de la pierre sèche.

    Cet objectif se concrétise, notamment, à travers le fait qu’en fin de formation, les participants recevront des fiches techniques et pratiques résumant la formation ainsi qu’un certificat de participation ou un Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) « Ouvrier professionnel en pierre sèche ».

    Par ailleurs, le projet envisage une pérennisation via une mutualisation des compétences des centres de formation (dont le Centre des métiers du Patrimoine « la Paix-Dieu ») qui travaillent déjà sur la thématique. Cela permettra de pérenniser les actions entreprises dans le cadre du projet, dans leur programme annuel de formation.

    D’autres éléments devraient également permettre d’assurer cette pérennisation : l’intégration des métiers de la pierre sèche dans les référentiels des formations initiales et continues des Régions et des États, ainsi que la mise en place d’un Certificat de qualification professionnelle, à l’échelle de la Grande Région ; la reconnaissance de la technique de restauration et construction de murs en pierres sèches dans les nouvelles filières de l’écoconstruction ; le développement des savoir-faire et des techniques de construction en pierres sèches dans les domaines des ouvrages d’art, du bâtiment, et des aménagements paysagers.

    Enfin, il convient de mentionner qu’une filière wallonne « pierre sèche » est actuellement en cours d’élaboration. Celle-ci pourrait éventuellement servir d’expérience pilote pour un éventuel futur consortium des métiers d’arts et de prestige.