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La faillite de l'entreprise Issol

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2019
  • N° : 51 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 12/11/2019
    • de BIERIN Olivier
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    L’entreprise Issol, basée à Dison et spécialisée dans la vente de panneaux photovoltaïques et de vitrages intelligents a déposé le bilan au début du mois d’octobre. Disposant de produits innovants et d’un carnet d’adresses fourni, il semble qu’elle ait souffert de la concurrence des produits chinois sur lesquels l’Union européenne a levé récemment les droits de douane, et d’erreurs de gestion.

    La SRIW avait investi dans l’entreprise et la SOGEPA envisagerait de soutenir un projet de reprise, s’il entre dans ses critères de sélection. Indépendamment de ce cas particulier, il s’agit indéniablement d’un secteur d’avenir.

    Monsieur le Ministre peut-il m’indiquer où en est ce dossier ?

    Un repreneur s’est-il manifesté ?

    Les outils économiques régionaux participeront-ils à un projet de reprise ?
  • Réponse du 28/11/2019
    • de BORSUS Willy
    La société Issol a démarré ses activités en 2006 comme bureau d’études en concevant des projets de panneaux photovoltaïques à la demande. Depuis sa création, la société avait opté pour un positionnement stratégique différent de celui du marché traditionnel du photovoltaïque. En effet, le marché photovoltaïque traditionnel est un marché très concurrentiel piloté principalement par des réductions maximales de coûts et des volumes très importants, tandis que le marché du Building Integrated Photovoltaic (BIPV) privilégié par Issol est, quant à lui, guidé par un besoin d’efficience énergétique des bâtiments.

    Le développement des activités d’Issol reposait sur l’intégration architecturale de solutions photovoltaïques liées aux nouvelles techniques de construction contemporaine alliant la dimension esthétique et la performance énergétique. 

    Issol souhaitait se positionner comme un véritable constructeur de bâtiments à énergie positive, son activité dépassant la fabrication ou l’installation de panneaux solaires. Cette approche devait lui permettre de s’affranchir d’un marché fluctuant dépendant des aides publiques et fortement exposé à la concurrence notamment chinoise dans le secteur traditionnel.

    La SRIW était intervenue sous forme d’un prêt de 800 000 euros en 2014 pour accompagner leur développement dans ce secteur BIPV. Hélas, si la société a réussi à concrétiser de très belles références, avec une belle reconnaissance à l’international, Issol n’a pas réussi à implémenter son ambitieuse stratégie, suite notamment à des soucis de gestion. Cela s’est traduit par des pertes récurrentes malgré les tentatives des différents CEO qui se sont succédé à la tête de la société et qui n’ont pas réussi à mettre en œuvre un plan d’actions indispensable pour positionner la société et lui permettre de conclure les partenariats nécessaires pour soutenir le développement attendu.

    Un projet de reprise a été transmis aux curateurs ce 15 novembre 2019. Ce projet qui rencontrerait l’adhésion du personnel doit encore être analysé, mais l’objectif serait de finaliser au plus vite la reprise afin de relancer dès que possible les projets qui sont encore dans le carnet de commandes de la société. Pour rappel, la société employait une trentaine de personnes.

    Aucune demande de financement n’a été adressée à la SOGEPA à ce stade.