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Les utilisateurs de trottinettes électriques

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2019
  • N° : 38 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 12/11/2019
    • de BLANCHART Philippe
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Les utilisateurs de trottinettes électriques sont devenus de plus en plus nombreux ces dernières années sur les routes.

    À cette fin, le service mobilité de la Région wallonne a publié le 21 octobre un guide sur l'utilisation de la micromobilité douce reprenant à la fois la législation qui entoure certains de ces engins et des conseils pour les utiliser au mieux et en toute sécurité. Il y mentionne, d'ailleurs, la nécessité de « s'entraîner intensément avant de pouvoir maîtriser complètement ces objets technologiques et de rouler en toute sécurité sur la chaussée » préconisant ainsi un temps d'apprentissage en dehors des routes. De plus, il y présente une méconnaissance des utilisateurs quant à la législation qui entoure ces objets de micromobilité tant au niveau des règles du Code de la route, du comportement des autres usagers, et cetera.

    Combien d'utilisateurs compte aujourd'hui la trottinette électrique sur le territoire ?

    Quelle est la tranche d'âge de la population qui utilise le plus cet engin ?

    La Déclaration de politique régionale entend que le Gouvernement « soutiendra significativement la mobilité douce et active ».

    À la vue du travail d'éducation à entreprendre autour de cela, quelle mesure Madame la Ministre a-t-elle l'intention de prendre autour de cette problématique afin de mieux sensibiliser la population, notamment, les plus jeunes à l'utilisation d'engins de cette catégorie ?

    Ne serait-il pas pertinent d'organiser des formations en collaboration avec l'Agence wallonne pour la sécurité routière (AWSR), les forces de police et le secteur de l'enseignement afin d'améliorer le comportement des usagers ou futurs usagers de ces trottinettes électriques ?
  • Réponse du 04/12/2019
    • de DE BUE Valérie
    Au printemps 2019, l’AWSR a réalisé une enquête auprès de 1 000 Wallons sur l’usage de la trottinette électrique. Il apparaît que près de 10 % des Wallons déclarent utiliser un engin de déplacement électrique dont plus ou moins la moitié utilisent une trottinette électrique. L’usage de la trottinette électrique est surtout le fait de jeunes hommes. Quasi 50 % des utilisateurs sont des hommes de 18 à 34 ans.

    L'usage de la trottinette s'amplifiera certainement puisque plus de 10 % des personnes interrogées disent avoir l’intention d’utiliser une trottinette électrique dans un futur proche.

    En matière de port d’élément de sécurité, la moitié des utilisateurs disent porter un casque (40% pour les utilisateurs de trottinette en libre-service), 28% disent porter un élément fluo et 22% des gants.

    Depuis la régionalisation de l’éducation à la sécurité routière en 2015, la Wallonie a développé des actions en faveur de l’éducation des enfants à la sécurité routière.

    Une cellule Éducation à la Mobilité et à la Sécurité routière (EMSR) a été créée. Cette cellule a notamment comme missions la formation en matière de sécurité routière, la mise à disposition de ressources éducatives et la supervision des associations subventionnées proposant des animations en EMSR dans les écoles.

    La cellule EMSR a constitué un ensemble d'outils pédagogiques pertinents rassemblés en une valise pédagogique à l'attention et à la disposition des enseignants.

    En outre, certains enseignants sont formés en qualité de Référents EMSR. Ceux-ci sont intégrés dans le Réseau de Référents EMSR de la Région wallonne.

    Depuis septembre 2018, cette formation est même intégrée dans le catalogue officiel des formations continues pour enseignants (catalogue de l’IFC), ce qui rend l’accessibilité à cette formation plus aisée. Quelque 240 Référents EMSR ont déjà été formés dans les écoles du fondamental.

    La mise en contact de tous ces enseignants et le fait qu’ils soient en réseau favorisent le partage d’expériences et stimulent la mise sur pied de projets en EMSR.

    Parallèlement à ces formations d’enseignants, la cellule EMSR a édité deux répertoires d’animations scolaires qui permettent aux écoles de trouver une animation adaptée à leurs élèves et à leur réalité (tranche d’âge, mode de déplacement, etc.) : l’un recense les animations proposées par les diverses associations externes, le second celles proposées par les zones de police et les cellules d’éducation et de prévention (CEP).

    Complémentairement aux EMSR et considérant la présence des policiers en uniforme au sein des écoles comme un élément essentiel de la politique menée en matière de sensibilisation et d’éducation à la sécurité routière, le Gouvernement wallon a mis en place début 2017 une cellule policière axée sur l’éducation et la prévention en sécurité routière.

    Concrètement, les moyens dégagés par la Wallonie permettent à chaque Gouverneur de Province de mobiliser deux policiers pour dispenser dans les écoles, des leçons de circulation théoriques, associées à des exercices pratiques sur piste de circulation.

    Grâce à ce budget, ce sont près de 125.000 élèves qui peuvent, chaque année, être sensibilisés aux dangers de la route et à la circulation responsable et respectueuse des autres usagers.

    Pour sa part, l’Agence wallonne pour la Sécurité routière (AWSR) vient de développer un dépliant spécifiquement consacré aux engins de déplacement motorisés ainsi qu’un Quiz sur le sujet. Cette animation pourra être régulièrement déployée par l’équipe de terrain récemment mise en place à l’Agence lors d’événements à la demande.

    Ceci complète les actions d'information déjà réalisées notamment via l'émission Contacts sur la RTBF, une collaboration entre l'AWSR, Bruxelles-Capitale, la police fédérale et la RTBF.

    Vu le développement de l’utilisation des nouveaux modes de déplacement, et les problématiques nouvelles ainsi générées, j’ai demandé au Conseil Supérieur wallon de la Sécurité routière de se pencher sur ces nouveaux modes de déplacement, et de me soumettre des recommandations en vue d’éviter une croissance du nombre de victimes dans des accidents impliquant de tels modes de déplacement.