/

Le mode de financement des incubateurs

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2019
  • N° : 53 (2019-2020) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 13/11/2019
    • de BIERIN Olivier
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Monsieur le Ministre peut-il lister les incubateurs qui reçoivent une aide de la Région, sous quelle forme, selon quelles conditions, quels objectifs, quelle fréquence et quels montants ?

    L’incubateur WSL est-il le seul à bénéficier d’un subside qui doit faire l’objet d’une nouvelle demande chaque année ?
  • Réponse du 02/12/2019
    • de BORSUS Willy
    Les incubateurs qui reçoivent une aide de la Wallonie sont de nature variée, dans la mesure où leur statut et leur périmètre d’action sont différents et que des opérateurs privés peuvent parfois revendiquer ce titre.

    Si la question vise uniquement les incubateurs disposant d’une infrastructure physique d’accueil et d’équipements industriels, deux structures peuvent être identifiées comme telles en Wallonie et sont financées structurellement :

    - WSL à Liège et ses antennes à Mons, Louvain-la-Neuve, Charleroi et Gembloux :

    Dans le secteur des sciences de l’ingénieur, WSL bénéficie de subsides de fonctionnement renouvelables annuellement. Pour 2017 et 2018, le subside a été fixé à 1 500 000 euros. Pour 2019, la procédure visant à octroyer un montant identique est en cours. Cette subvention n’est assortie d’autres objectifs que ceux que se fixe le Conseil d’administration du WSL. Toutefois, une analyse des résultats obtenus au cours d’une année conditionne l’octroi de la subvention suivante.

    WSL bénéficie également d’un prêt conditionnellement remboursable de la Sofipôle destiné à couvrir ses pertes d’exploitation. En effet la subvention de 1 500 000 euros est insuffisante malgré les mesures visant à l’autofinancement mises en place (Note technique : L’appellation correcte est « prêt conditionnellement remboursable ». Donc, en fonction des « échecs » de l’incubateur, il y a abandon de la créance à due concurrence du montant correspondant. ).

    À cela, peuvent s’ajouter des subventions spécifiquement dédiées à des projets. Récemment, ce fut le cas notamment avec le Lab WeLL et l’ESA-BIC 1e version. Mais, dans un souci de rationalisation des activités, ceux-ci ont été repris respectivement par le pôle de compétitivité MecaTech et par IDELUX (ESA-BIC 2e version - voir ci-dessous).

    - BSC BioPark (ex I-Tech Incubator) à Gosselies :

    Dans le secteur biotech, l’I-Tech Incubator (devenu BSC BioPark en 2019) avait bénéficié d’un premier subside de fonctionnement de 315 000 euros en 2018. Il a bénéficié du même montant en 2019. Tout comme pour WSL, les subsides sont accordés sur base d’une demande et concernent les frais de fonctionnement (essentiellement les salaires du personnel et honoraires des consultants) ; le montant octroyé est largement inférieur aux frais exposés.

    Au-delà, il existe des CEI (centre d’entreprise et d’innovation), tels CAP Innove ou Socran, où il n’y a pas d’équipement industriel partagé, mais uniquement des bureaux et des services d'accompagnement. Ils bénéficient de financements via la SOWALFIN.
    On pourrait également citer les incubateurs de start-up, ainsi que des structures comme Leansquare à Liège, qui est à la fois incubateur, tiers lieu de type coworking, accélérateur et fonds d’investissement. Dans ce cas, il y a des financements Digital Wallonia et/ou Créative Wallonia. Il convient également de mentionner Wallonie Design, dont l’activité se rapproche également de celle d’un incubateur. On pourrait encore y ajouter les hubs créatifs, fabs labs et autres living labs comme le Smart Gastronomy Lab à Gembloux ou le Trakk à Namur, en phase de construction.

    Pour compléter le propos, à titre d’exemple, citons deux structures qui bénéficient de subsides conséquents de la part du SPW, mais dans le cadre de projets spécifiques cette fois :

    - IDELUX à Transinne (site Galaxia) :

    Dans le cadre de la reconnaissance par l’ESA du Business Incubation Center (BIC) de Transinne, IDELUX bénéficie d’un subside de 480 000 euros pour accompagner une douzaine d’incubés du 1er janvier 2019 au 31 décembre 2022. Ces incubés ont pour objectif de transférer des technologies issues de recherches spatiales vers d’autres secteurs. Dans ce projet, IDELUX est associé à 3 opérateurs méthodologiques : WSL (à la manœuvre lors du 1er projet ESA-BIC), Skywin (pôle de compétitivité du secteur aérospatial) et le Centre Spatial de l’Université de Liège .

    - Cap Innove à Nivelles :

    En 2019, dans le cadre des financements Digital Wallonia, une subvention de 185 000 euros a été octroyée à CAP Innove afin de couvrir les dépenses relatives à l’animation et à la promotion de l’incubateur « ID2Move », pour la période du 1er juin 2019 au 31 mai 2020. Ce projet vise à créer un centre de prototypage, de tests et d’incubation dans le domaine des systèmes autonomes en général, et des drones en particulier. Le centre proposera une série de services accessibles à toute entreprise membre de l’écosystème présente en Wallonie.