/

L'état d'avancement de l'étude sur l'humusation

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2019
  • N° : 56 (2019-2020) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 18/11/2019
    • de HAZEE Stéphane
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    L’humusation des corps s’inscrit dans une demande citoyenne de plus en plus large pour d’autres formes d'ensevelissement.

    Elle a fait l’objet d’échanges au sein de notre Parlement sous la précédente législature, notamment à l’initiative de mon ancien collègue Philippe Henry. Ces échanges ont donné lieu à un suivi concret puisque le Gouvernement a commandé une étude afin de défricher cet enjeu émergent.

    Elle figure également dans la Déclaration de politique régionale qui engage ainsi le Gouvernement à poursuivre la réflexion pour cette alternative potentielle à l’enterrement et à l’incinération.

    En août 2018, une subvention de 38 985 euros a ainsi été accordée à l’UCL pour mener une étude expérimentale sur modèle animal, des porcs en l'occurrence. En avril 2019, en réponse à une question parlementaire, le prédécesseur de Madame la Ministre mentionnait que l’étude en était à la phase 2, sur quatre phases prévues. Les résultats devaient être disponibles en octobre dernier et les justificatifs remis pour février 2020.

    Madame la Ministre pourrait-elle me dire où en est aujourd’hui cette étude ?

    Quelles en sont les conclusions à ce jour ?

    Le protocole d’étude est-il disponible, et si oui, peut-elle me le communiquer ?

    La méthodologie suivie par l’UCL pour mener cette expérience a fait l’objet de critiques émanant de la Fondation métamorphose, particulièrement investie dans la sensibilisation à cet enjeu. En cause, le dépôt des dépouilles animales sur un lit de broyat. A ces critiques, son prédécesseur n’a pas répondu, l’étude étant en cours.

    Peut-elle me faire savoir si l’UCL a tenu compte de ces éléments ou a adapté son expérimentation, menée sur animaux, de manière à travailler avec les micro-organismes en aérobie, en déposant la dépouille à même le sol ?

    Par ailleurs, la Fondation métamorphose souhaitait être associée au comité d’accompagnement et la demande, toujours selon le Ministre de l’époque, devait en être faite.
    Cette demande a-t-elle été formulée, et si oui, avec quel résultat ?
  • Réponse du 10/12/2019
    • de TELLIER Céline
    L’étude scientifique sur « l’humusation des corps humains », menée à l’UCL sous l’appellation « conversion aérobie des dépouilles » a pour objectif d’évaluer la faisabilité technique du compostage de dépouilles humaines, de définir les modalités pratiques permettant la mise en place de ce compostage et d’évaluer les impacts sur l’environnement.

    Cette étude doit permettre au Gouvernement wallon de bien prendre la mesure des risques liés à cette proposition d’humusation des corps humains. La décomposition d’un corps humain est en effet un phénomène particulier dont il faut bien mesurer les risques de pollution gazeuse et de pollution des sous-sols par les liquides organiques, d’autant plus si un nombre conséquent de corps devaient être traités de cette façon sur un même espace.

    L’étude soulève également un ensemble d’interrogations concernant les terrains à allouer à une éventuelle humusation des corps humains, leur nature, leur sécurisation, le voisinage des vivants, la formation d’un personnel spécifique, les coûts, et cotera. Des questions éthiques et mémorielles se posent également, au moins concernant le devenir des escarbilles osseuses résultant de l’humusation.

    L’étude est toujours en cours et, à ce stade, n’a logiquement pas débouché sur un rapport final.

    Une réunion du comité d’accompagnement se tiendra mi-décembre et permettra d’aborder la production d’un premier rapport, lequel est normalement prévu pour février 2020.

    Au cours de l’année écoulée, l’UCL a tenu à ouvrir son protocole scientifique aux propositions de la Fondation Métamorphose.

    La prochaine réunion du comité d’accompagnement doit notamment évoquer l’éventuelle reconduction de l’expérimentation suivant les modifications proposées par la Fondation Métamorphose.