La pénurie de chauffeurs au sein des services de l'Opérateur de transport de Wallonie (OTW)
- Session : 2019-2020
- Année : 2019
- N° : 78 (2019-2020) 1
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Question écrite du 18/11/2019
- de LEPINE Jean-Pierre
- à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
Il apparaît cependant que le métier ne semble plus séduire et que l’OTW peine à recruter. Les causes évoquées sont de plusieurs ordres : horaires flexibles, charge de travail parfois lourde, problèmes techniques avec les prototypes de bus hybrides entraînant des pannes, et cetera.
Ce manque de main-d'oeuvre n'est pas sans conséquence puisque le groupe doit également faire face à un nombre croissant d'absences pour cause de maladie et une pyramide des âges qui devient inquiétante.
Une étude a-t-elle été diligentée pour identifier les causes de ces difficultés de recrutement ?
Il ressort également que le taux d’échec aux examens en vue d’obtenir le permis de conduire un bus et le certificat de capacité est, selon le directeur marketing du TEC, élevé, alors que les candidats sont formés dans les propres auto-écoles du groupe TEC. Des failles dans le processus de formation ont-elles été identifiées ?
Dans l’affirmative, des pistes pour y remédier se dessinent-elles ?
Comment Monsieur le Ministre entend-il « redorer » l’image du métier ?
Quels sont, à son estime, les arguments à faire valoir ?
Comment le recrutement est-il promu ?
Travaille-t-il en collaboration avec le FOREm, les MIRE ou d’autres opérateurs à cette fin ?
Peut-il, le cas échéant, développer en quoi consistent les synergies mises en place ?
Pourrait-il, par ailleurs, nous faire part de la pyramide des âges au sein de l'OTW ?
Enfin, à ce jour, combien de postes de chauffeur sont-ils vacants ?
Réponse du 06/01/2020 | Annexe [PDF]
- de HENRY Philippe
Actions ciblées :
Pour l’atteindre, outre la campagne « Le TEC recrute » sur les flancs des bus qui génèrent un nombre important de candidatures spontanées, des démarches spécifiques au tissu économique régional et liées à la dynamique de divers acteurs locaux sont entreprises au niveau de chaque direction territoriale afin d'approcher des candidats potentiels.
À titre d'exemple, les TEC participent à différents salons de l'emploi (Talentum, SIEP, ...), ont développé un partenariat avec une mission régionale pour viser la réinsertion d'un public éloigné de l'emploi, bénéficient d'une collaboration avec les conseillers emploi du FOREm, et cetera.
Il est à noter que, depuis le lancement de la campagne « Le TEC recrute » en juillet dernier, une quantité de candidatures plus importante est enregistrée.
Formation et examens :
En ce qui concerne le taux de réussite aux examens, il est de plus de 85 % sur base de la répartition suivante : voir tableau 1 en annexe.
Les formateurs et les modules font l’objet de mise à jour régulière en lien avec les principes d’amélioration continue. En effet, la formation au sein du TEC est un processus ISOnormé.
Attractivité du métier de conducteur :
La cause principale de la difficulté de recrutement est que le métier est régulièrement vu comme peu attrayant à cause des conditions d'exercices parfois difficiles (horaires, pénibilité, manque de valorisation).
Des actions sont en cours de réalisation en vue d’améliorer l’image des conducteurs de bus de même qu’en termes de visibilité de la fonction par le lancement d’un « projet employer branding » qui a pour périmètre les aspects suivants :
- le choix du canal pour les candidatures ;
- le choix d’outil (ex-plateforme digitale) performant pour suivre les candidatures offrant aux postulants le suivi de son dossier sur son espace personnel ;
- une communication sur le métier de conducteur par les futurs collègues, et cetera ;
Pyramide des âges :
La pyramide des âges montre que la tranche 40-50 ans est la plus représentée parmi les conducteurs. (voir tableau 2 en annexe).