La baisse des exportations de viande belge due à la peste porcine africaine (PPA)
- Session : 2019-2020
- Année : 2019
- N° : 61 (2019-2020) 1
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Question écrite du 22/11/2019
- de FONTAINE Eddy
- à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
En effet, cela fait maintenant plus d’un an que nos exportations de viande porcine sont bloquées par la Chine, alors que le marché est gigantesque et une grande source de recettes pour les producteurs. Le marché chinois représente à lui seul près de la moitié de la consommation mondiale de viande de porc.
Notre pays produit 1,1 million de tonnes de viande porcine, dont deux tiers sont exportés. Outre la Chine, l’épidémie de PPA a fermé des portes internationales pour nos producteurs. En effet, bien qu’il soit possible depuis peu d’exporter à nouveau vers Singapour et le Vietnam, la PPA a eu des effets néfastes sur les revenus des producteurs belges dans un secteur ou les marges sont très faibles. L’AFSCA a d’ailleurs intercédé en faveur des producteurs en signalant que la PPA était confinée dans une zone clairement délimitée du sud du pays et uniquement chez des sangliers, sans nouveau cas depuis plusieurs mois.
Dans le cadre de la rencontre de Monsieur le Ministre avec la délégation chinoise, a-t-il pu relayer, avec ses homologues des autres entités belges, les craintes des producteurs belges (et wallons) relatives à cet embargo sur la viande porcine ?
Des mesures sont-elles prévues pour soutenir nos producteurs et exportateurs wallons de viande porcine touchés par la PPA ?
Réponse du 12/12/2019
- de BORSUS Willy
Le dossier a fait partie de l’ordre du jour de plusieurs rencontres ministérielles dont notamment avec le Vice-Premier Ministre, Ministre du Commerce chinois et le Ministre chinois de l’Agriculture. Par ailleurs, une réunion technique a également eu lieu sur place entre les représentants de l’Agence de sécurité alimentaire belge et chinoise. Lors de ces rencontres, la Belgique a proposé un plan inédit de régionalisation structuré en 3 phases. Toutefois, il s’est avéré malheureusement que ce plan n’a pas convaincu les plus hautes Autorités chinoises. La Belgique doit donc attendre un an après la découverte du dernier cas de sanglier touché par la PPA avant d’entamer les discussions de réexportation avec les Autorités chinoises. Pour rappel, le dernier cas recensé a eu lieu en août 2019.
Notons que la population chinoise mange près de la moitié de toute la viande porcine consommée dans le monde. Le pays produit la moitié de cette viande, mais tout comme la Belgique, il est actuellement également confronté à une épidémie de peste porcine africaine.
Concernant la deuxième question de l’honorable membre, il est opportun de lui rappeler que la gestion de la peste porcine africaine et les dommages causés aux différents « stakeholders » sont du ressort de ma collègue en charge de la Nature.
Toutefois, une aide exceptionnelle a été octroyée aux éleveurs soumis à l’obligation de destruction du cheptel porcin et à l’interdiction de repeuplement dans la zone contaminée par la peste porcine africaine.
Un montant de 797 523,25 euros a ainsi été octroyé à 25 éleveurs. Pour 2020, un montant de 931 882 euros est prévu. Ces indemnités leur sont versées par tranche trimestrielle.
Que l’honorable membre soit assuré que le Gouvernement wallon reste pleinement mobilisé à la problématique de la PPA et sensibilisé aux conséquences de cette crise pour nos éleveurs.