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La vision globale des infrastructures sportives en Wallonie

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2019
  • N° : 35 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 26/11/2019
    • de KAPOMPOLE Joëlle
    • à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
    En visite en Wallonie Picarde, Monsieur le Ministre a exposé qu’il fallait envisager une vision plus globale des infrastructures sportives en Wallonie.

    Quels sont les modes de communication du Gouvernement sur cette vision globale des infrastructures sportives ?

    Quelles sont les négociations en cours avec les entités provinciales, intercommunales et communales pour rationaliser les infrastructures existantes ?

    Comment assure-t-il, dans ce contexte de rationalisation et de globalisation, l’accès au sport pour le public précarisé ?

    Quelles seront les synergies mises en place avec la Fédération Wallonie-Bruxelles pour permettre la réalisation des campagnes « sport à l’école », « manger-bouger »,... ?
  • Réponse du 03/12/2019
    • de CRUCKE Jean-Luc
    J’ai déjà pu à plusieurs reprises au sein de cette commission évoquer les grandes lignes de la politique que je souhaite mettre en place pour les infrastructures sportives. Sans revenir dans le détail, je confirme à nouveau ma volonté de réformer rapidement le décret encadrant leur subventionnement.

    L’objectif de cette réforme sera de faire en sorte que les investissements opérés par la Wallonie puissent répondre à de réels besoins et que notre Région puisse identifier des priorités pour le secteur afin d’orienter les futurs porteurs de projets dans leurs démarches.

    Parmi celles-ci, et de manière non exhaustive, je pense à la supracommunalité là où elle s’avère pertinente, la conception d’infrastructures performantes sur le plan énergétique et dont l’accessibilité est assurée, la promotion des valeurs éthiques et la lutte contre toute forme de discrimination, l’accessibilité des équipements aux personnes à mobilité réduite, la promotion du sport féminin…

    Il va de soi qu’un partenariat avec la Fédération Wallonie-Bruxelles doit être mis en œuvre afin que les futurs investissements tiennent compte des besoins en développement sportif des fédérations et de leurs membres. Les bases de ce partenariat sont d’ores et déjà jetées grâce au protocole de collaboration signé entre les deux entités en avril 2019.
    Il appartient maintenant aux deux administrations (ADEPS et Infrasports) de transmettre les données visées par ce protocole et de les traiter afin de permettre à la Wallonie d’établir des programmes prioritaires d’investissements.

    Des consultations sont ou seront programmées dans les prochaines semaines afin de nourrir notre travail. Les mandataires communaux et les Provinces seront par exemple, invités à des rencontres sur le thème de la supracommunalité dès la 2e quinzaine de janvier.

    Une communication globale et précise sera initiée dès que le Gouvernement aura été saisi du texte en première lecture. Cette étape étant programmée fin du premier semestre 2020 au plus tard, soit après la phase de consultations.

    Pour ce qui est de la question relative au public précarisé, il va de soi que nos infrastructures sportives doivent être un lieu d’épanouissement pour tous et que les aspects financiers ne doivent pas être un frein à la pratique sportive.

    Comme le sait cependant l'honorable membre, l’organisation de programmes spécifiques destinés à promouvoir le sport auprès d’un public précarisé ne relève pas de ma compétence. Des initiatives pourraient ainsi être prises par les pouvoirs locaux, les gestionnaires des infrastructures ou encore la Fédération Wallonie-Bruxelles. Un système de « chèques sports » avait d’ailleurs été mis en place à cet effet il y a quelques années par cette dernière.

    Cette initiative, qui permettait aux bénéficiaires d’un revenu de l’action sociale d’obtenir des chèques de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour l’inscription d’enfants à des cours de sports ou pour l’acquisition d’équipements sportifs, a malheureusement été supprimée en 2010.

    Il convient certainement d’analyser les possibilités de mettre en place de tels projets en faveur des enfants fragilisés.

    Enfin, concernant les campagnes « Sport à l’école » et « manger-bouger » évoquées dans la question, je confirme qu’il s’agit de compétences de la Fédération Wallonie-Bruxelles, des établissements scolaires ainsi que des gestionnaires des infrastructures locales.

    Notre système institutionnel est celui qu'on connait et il ne m’appartient dès lors pas de m’immiscer dans la programmation et l’encadrement des activités au sein des infrastructures sportives. Les budgets pour ce faire sont détenus par d’autres entités.