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L'embellissement du mur du barrage d'Eupen.

  • Session : 2005-2006
  • Année : 2006
  • N° : 71 (2005-2006) 1

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  • Question écrite du 08/02/2006
    • de STOFFELS Edmund
    • à DAERDEN Michel, Ministre du Budget, des Finances, de l'Equipement et du Patrimoine

    La SWDE va investir un montant important de 22,5 millions d'euros pour transformer le traitement de l'eau à la station de production de la Vesdre, située au pied du barrage d'Eupen. La SWDE va agrandir et ajouter des bâtiments. Le site sera réaménagé et offre une vue importante sur un bâtiment vitré qui abritera la technologie la plus moderne.

    Le mur du barrage présente un aspect désolant : mousse noire, dégradation du béton, … qui cadre très mal avec l'image de modernité souhaité par la SWDE et la Région wallonne et qui contraste très fort avec son environnement par ailleurs très fréquenté par les touristes à cause de son attractivité paysagère.

    Un nettoyage du mur s'impose donc en parallèle avec la réfection de celui-ci. Et, afin d'éviter que, dans quelque temps, le problème se repose à nouveau, il faudrait que le nettoyage se fasse à intervalles réguliers. Le MET dispose-t-il de la technique pour le faire ? Est-il prévu de procéder prochainement au nettoyage ?

    Tel était le contenu de la question écrite que j'adressais, le 15 novembre 2005, à Monsieur le Ministre concernant le barrage d'Eupen. Dans une réponse provisoire, il me répondait qu'il avait demandé à son administration de lui fournir des informations plus détaillées afin qu'il puisse prendre une décision circonstanciée.

    N'ayant pas eu de réponse complémentaire depuis lors, je suppose que Monsieur le Ministre attend toujours ces informations détaillées de la part de l'administration.

    Cette nouvelle question écrite est l'occasion pour moi de revenir sur un sujet qui m'est cher. Je suis désolé si les collaborateurs de Monsieur le Ministre doivent insister auprès de l'administration, mais il serait indispensable, à mon avis, que ces travaux d'embellissement soient terminés pour la belle saison.
  • Réponse du 16/03/2006
    • de DAERDEN Michel

    En réponse à sa question, j'informe l'honorable Membre que le barrage de la Vesdre est un barrage poids en béton dont l'édification entamée en 1938, s'est réalisée en fait en 3 phases ; la première de 1938 à la déclaration de guerre en 1940, la seconde ± 1 an sous l'occupation (environ 5 mètres de hauteur de mur), la dernière à la fin de la guerre en 1945 pour aboutir à une inauguration en 1949.

    Géographiquement, le parement aval de l'ouvrage est mal exposé, puisque orienté plein nord. Cette exposition a pour conséquence un ensoleillement très limité et dès lors une humidité superficielle

    quasi permanente durant toute la période hivernale. De plus, le parement amont quant à lui, ne possède aucune étanchéité particulière, d'où une humidité dans le massif induite par le lac, malgré le réseau de drainage.

    Dans un tel contexte, ce parement aval soumis non seulement aux intempéries extérieures, mais également à une pression de vapeur d'eau interne, s'est couvert progressivement de mousses et de lichens dont la prolifération se voyait peu entravée par une exposition solaire déficiente.

    Vu son état après une à deux décennies, un nettoyage de celui-ci ainsi qu'une protection par un revêtement filmogène, le « kenitex », furent réalisés vers la fin des années 60.

    Au cours des années 1980, ce revêtement s'est détérioré d'une part en raison des intempéries mais également sous la pression de la vapeur d'eau interne, ce film faisant barrage à celle-ci.
    Compte tenu d'une qualité médiocre de ce béton de masse, des éléments superficiels du parement ont été décollés.

    Depuis la fin des années 1980, mon administration a procédé à plusieurs essais de méthodes destinées à améliorer la qualité du parement.

    Il s'avère aujourd'hui que la rénovation du parement aval du barrage de la Vesdre à Eupen représenterait un marché d'un montant très élevé.

    En effet, l'estimation s'élève à 3 millions d'euros pour un résultat essentiellement esthétique, la sécurité du barrage n'étant pas mise en cause par les dégradations superficielles observées.

    Face aux autres besoins recensés dans mon département, dans la même zone géographique, je ne peux dégager à court terme les crédits nécessaires.

    J'ai toutefois chargé mon administration de poursuivre ses investigations en privilégiant la recherche d'une méthode moins onéreuse susceptible d'améliorer plus rapidement l'esthétique de l'ouvrage.