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Le taux d'abandon des formations au sein de l'Institut wallon de formation en alternance et des indépendants et petites et moyennes entreprises (IFAPME)

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2019
  • N° : 93 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 02/12/2019
    • de AHALLOUCH Fatima
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    L’IFAPME affiche des chiffres de réussite impressionnants. Le taux d'insertion en emploi pour les personnes qui sortent diplômées de l'IFAPME est de 80 % dans les 6 mois suivant leur réussite.

    Ce qui apparaît moins clair, c’est la proportion de personnes qui commencent une formation IFAPME et qui ne la mènent pas à son terme.

    A-t-on les chiffres du taux d’abandon ?
    
Connaît-on les raisons de ces abandons ?
    
Que souhaite mettre en place Monsieur le Ministre pour les réduire ?
  • Réponse du 17/12/2019
    • de BORSUS Willy
    L’accompagnement des apprenants tout au long de leur parcours de formation est une composante essentielle des filières de formation de l’IFAPME, tant en apprentissage qu’en formation de chef d’entreprise.

    Si les chiffres exacts relatifs aux taux d’abandon ne peuvent être aujourd’hui extraits des bases de données, je confirme à l’honorable membre que l’IFAPME suit de près ce phénomène depuis plusieurs années au travers d’enquêtes auprès des apprenants. Le dernière enquête datant de 2014, l’IFAPME a prévu de lancer une nouvelle étude en 2020 sur les abandons et les ruptures de contrats d’alternance et de convention de stage dans le cadre de son nouveau marché-cadre destiné à mesurer les résultats du contrat de gestion. Cette nouvelle enquête permettra d’avoir des données actualisées sur le sujet.

    L’enquête de 2014, qui concernait la formation de chef d’entreprise, a montré que les principales causes d’abandon concernaient un problème d’orientation et de perte d’intérêt par rapport au métier ainsi qu’une difficulté à concilier l’objectif de formation avec la vie privée et la vie professionnelle.

    Certaines difficultés d’ordre privé ou liées au déroulement de la formation ont aussi été identifiées. Par ailleurs, l’enquête a révélé que la majorité des apprenants ayant abandonné leur formation était sous contrat de travail.

    Afin de pallier ces difficultés, l’IFAPME a mis en place un dispositif d’accompagnement individualisé. Des conseillers en orientation-psychologue aident à la construction du projet professionnel et du projet de formation. Dans les centres de formation, les accompagnateurs pédagogiques et les éducateurs suivent le parcours d’apprentissage des apprenants, anticipent et gèrent les situations de décrochage. À la suite de la réforme de la formation en alternance, des accompagnateurs insertion ont été engagés pour aider à la recherche d’une entreprise formatrice.

    Le dispositif d’entrée et d’accrochage en formation vise à répondre aux besoins de chaque apprenant. Il est évalué annuellement.

    Si le dispositif fonctionne bien, il ressort de mes contacts avec les acteurs du réseau de l’IFAPME que des améliorations peuvent encore être apportées notamment en veillant à simplifier les interactions avec les usagers. Parallèlement, la motivation à apprendre doit être soutenue en appliquant de nouvelles méthodes pédagogiques. Ainsi, le développement d’un apprentissage par le numérique est à soutenir. Les centres de formation du réseau ont été équipés du Wifi. Des tableaux interactifs et des tablettes sont mis à disposition des formateurs et des apprenants, des ressources pédagogiques dématérialisées sont testées, et cetera.

    C’est au travers d’une orientation positive et d’approches pluridisciplinaires et novatrices, en phase avec les besoins et l’environnement actuel des apprenants, que le nombre de parcours d’apprentissage réussis pourra être augmenté.