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Les manques d'effectifs et de matériel roulant au sein des TEC wallons

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2019
  • N° : 129 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 06/12/2019
    • de MATHIEUX Françoise
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    La situation au sein des TEC fait souvent l’actualité. Bus supprimés parfois, bus en panne, manque de chauffeurs…

    Il y aurait en effet des problèmes techniques au niveau de différents bus, à la fois les bus articulés qui arrivent tout doucement en fin de vie et qui ont plus de problèmes de panne.

    Pour ce qui est des bus hybrides, là c’est plutôt le contraire, ce sont plutôt des maladies de jeunesse. Des contacts devaient être pris avec la firme Solaris notamment pour résoudre ces éléments. Est-ce chose faite ? Ces problèmes ont-ils trouvé une solution ?

    Par ailleurs, en ce qui concerne les effectifs, à combien Monsieur le Ministre estime-t-il les effectifs manquants afin de pouvoir assurer aux usagers un service performant ?

    Un appel à candidatures supplémentaire pour le recrutement de chauffeurs a-t-il été lancé ?

    Il avait demandé à l’Opérateur de transport de Wallonie (OTW) d’établir un cadastre de ce qu’il était possible d’assurer comme meilleurs services, sur base du matériel disponible. L’a-t-il reçu ?

    Un certain nombre de lignes seront par ailleurs renforcées. Sont-elles d’ores et déjà identifiées ?

    Sinon, comment compte-t-il procéder ?

    Par ailleurs, l’OTW pourrait-il louer des bus afin de suppléer à une flotte manquante ? Est-ce une piste envisageable ?
  • Réponse du 30/01/2020
    • de HENRY Philippe
    Les deux problèmes évoqués (bus articulés en fin de vie et bus hybrides en période de maladies de jeunesse) expliquent en effet le manque de disponibilité du matériel rencontré cet été.
    Les contacts utiles ont en effet été pris avec notre fournisseur de bus hybrides ; depuis octobre, la disponibilité de cette série est revenue à une valeur acceptable.

    Il y a, au sein de l’Opérateur de transport de Wallonie, 3 230 conducteurs de bus au 1er décembre 2019 (1 222 pour la Direction Territoriale Liège-Verviers, 667 pour la Direction territoriale de Charleroi et 581 pour la Direction territoriale Namur-Luxembourg, 523 pour la Direction territoriale du Hainaut et 237 pour la Direction territoriale du Brabant-Wallon).

    Globalement, les effectifs disponibles répondent aux besoins. Il convient néanmoins d’y être attentif tout au long de l’année et apporter les ajustements nécessaires le cas échéant, le moindre écart en termes d’effectifs (lié par exemple à des incapacités de travail, accidents de travail ou autres) pouvant entraîner des conséquences sur l’organisation du travail.

    En ce qui concerne le recrutement, ce sont en moyenne 150 à 200 conducteurs de bus qui sont recrutés chaque année au sein de l’Opérateur de Wallonie. Pour l’année 2020, il est prévu d’en recruter un peu plus de 200. La disponibilité de candidats sur le marché du travail devient cependant au fil du temps de plus en plus problématique.

    Je n’ai pas encore reçu le cadastre du matériel roulant, demandé à l’OTW. Sa réalisation est en cours, et devrait me parvenir dans le courant du mois de mars.

    Dans le cadre des moyens dégagés pour le transport public par le Gouvernement wallon, un travail de redéploiement de l’offre est à l’étude au sein de l’OTW et de l’Autorité organisatrice du Transport.
    La priorité numéro un reste bien entendu que tous les services planifiés du TEC soient assurés, sans qu’aucun voyageur ne reste sur le carreau.

    En ce qui concerne la location de véhicules, elle n’est pas possible pour l’instant : disposer de suffisamment de matériel roulant disponible n’est pas l’apanage du TEC, mais cela concerne bon nombre d’exploitants.
    Pour ceux qui sont régulièrement nommés des « loueurs » dans le jargon, il s’agit en réalité de sous-traitants qui exploitent des services entiers (chauffeurs + bus).
    Le TEC sous-traite 27 % de son offre sur les lignes régulières.  Il a d’ailleurs procédé en 2018-2019 à la mise en concurrence de la totalité de ces services.