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La généralisation du ResqMe en Wallonie

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2019
  • N° : 65 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 06/12/2019
    • de MATHIEUX Françoise
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    L’appel d’urgence eCall est désormais obligatoire dans les nouveaux modèles de voiture. Une solution qui devrait permettre de sauver jusqu’à 2 500 vies par an en Europe en réduisant les temps d’intervention des secours en cas d’accident de la route. Depuis le 1er avril dernier, les voitures bénéficient d’un nouveau système de sécurité obligatoire : après la ceinture de sécurité, l’Airbag, l’ABS et le correcteur de trajectoire (ESP), l’eCall équipe désormais tous les nouveaux modèles mis sur le marché européen. Ce dispositif d’appel d’urgence alerte automatiquement les services de secours en cas d’accident.

    Il existe par ailleurs un petit objet appelé le ResqMe. Une vie serait sauvée tous les 15 jours depuis plus de 10 ans grâce à ce dernier. Ce petit outil 2 en 1 est un brise-vitre coupe-ceinture.

    Ce petit objet n’est pas un équipement obligatoire, mais a déjà prouvé ses effets positifs.

    Quelle est la position du Gouvernement wallon sur cet objet qui permet de sauver des vies ?
    Ne devrait-on pas généraliser son utilisation en Wallonie ?
  • Réponse du 06/01/2020
    • de DE BUE Valérie
    Le système ResqMe dont l’honorable membre fait état est effectivement un outil de sécurité qui permet aux personnes bloquées au sein d’un véhicule, dans le cadre d’un accident, à pouvoir s’y extraire en coupant la ceinture de sécurité ou en brisant la vitre.

    Ce petit objet, provenant des États-Unis peut s’attacher au porte-clés du véhicule voire au rétroviseur intérieur, repose-tête ou autre, le but étant qu’il soit toujours à portée de main en cas d’accident.
    Les concepteurs justifient notamment l’avantage de ce produit dans le cas d’un véhicule qui tombe dans l’eau.

    Si la présence de cet objet à bord d’un véhicule peut s’avérer utile pour le conducteur et ses passagers dans certains cas d’accidents, son utilisation pourrait facilement être détournée, particulièrement au niveau de sa fonction « brise-glace », dont l’usage pourrait se transformer à des fins de vols et délinquances.

    Cet objet a d’ailleurs été créé à l’origine pour les premiers secours - pompiers, ambulances et polices. Il est évident qu’il est tout à fait utile et adapté à l’utilisation quotidienne de ces intervenants.

    Dans la mesure où les cas spécifiques où cet outil peut être potentiellement utilisé par le conducteur ou un passager paraissent à première vue relativement réduits, une généralisation de son utilisation en Wallonie ne me semble pas proportionnée.

    L’objet ResqMe présente des avantages considérables en matière de post-accidents puisqu’il est utilisé comme mesure de premiers secours.

    En ma qualité de Ministre en charge de la Sécurité routière, les perspectives visant à diminuer le nombre d’accidents de la route sont essentielles.
    Il me paraît donc primordial de travailler en amont en accentuant la prévention des accidents.

    La DPR a d’ailleurs des objectifs ambitieux en termes de sécurité routière.

    C’est pourquoi, les acteurs se mobilisent notamment en matière d’éducation/de sensibilisation - y compris en milieu scolaire - et de contrôles routiers.
    Le Gouvernement a également augmenté le budget de l'AWSR de manière significative et élargi ses missions afin que l’agence soit plus présente par des actions de terrain.

    Les prochains États généraux de la sécurité routière d’octobre 2020 permettront de faire le point de la situation, déterminer les points d'amélioration et seront source de recommandations.